LE 7H50 de Jacques Armando (Debout la France) : "Je veux simplement peser dans le débat électoral"
Candidat à Nîmes du mouvement Debout la France, Jacques Armando a du mal à boucler sa liste. Il lui reste encore quelques jours pour parvenir à convaincre de futurs colistiers de le rejoindre. En attendant, il poursuit sa campagne et propose un programme aux Nîmois. Il nous en dit plus dans le 7h50.
Objectif Gard : Selon nos informations, vous rencontrez les pires difficultés pour boucler votre liste. Info ou intox ?
Jacques Armando : Je ne vous cache rien. Il me manque encore effectivement neuf colistiers. J'ai du mal, c'est une certitude, mais je suis un guerrier. Jusqu'au 26 février au soir, je me battrai pour convaincre des Nîmois de me rejoindre. Pour cela, je fais du porte-à-porte. J'ai distribué 1 000 tracts. D'ailleurs, j'ai plutôt un bon accueil. Le problème, ce sont les gens qui se sont engagés et qui aujourd'hui ne me répondent pas comme je le voudrais. Et je ne vous parle pas de ceux qui finalement se sont engagés sur d'autres listes pour faire plaisir à des amis, sans aucune conviction. C'est rageant.
Peut-être que des personnes sont inquiètes du risque de ne pas atteindre la fameuse barre des 5% pour être remboursé des frais de campagne ?
Mais je n'ai pas l'intention de faire une campagne très conséquente. L'engagement financier est donc minime. Si cela nous coûte 5 000 euros au maximum, nous serons large. Et je n'ai pas l'intention de demander à mes colistiers de payer quoi que ce soit. Sachez que mon objectif n'est pas d'être remboursé des frais de campagne. Je veux simplement peser dans le débat électoral. Nous avons à mon sens le meilleur programme de tous les candidats.
Avec la multiplication des listes comment faire la différence aujourd'hui ?
Avec notre programme j'ai envie de vous dire, marqué par des propositions écologiques et axé sur le développement économique du territoire. Et puis, Debout la France au niveau national s'est imposé dans la vie politique. Nous ne sommes ni de Droite ni de Gauche. Nous sommes des patriotes. Comme moi, comme le Rassemblement national, comme une partie des Républicains. Nous sommes absolument contre la mondialisation, le libre-échange exacerbé. Tout l'inverse de ceux qui se disent progressistes. Donc, vous l'avez compris, si je me présente c'est qu'aucune liste ne me satisfait.
Même pas le Rassemblement national dont votre leader, Nicolas Dupont-Aignan, avait entrepris un accord entre partis pour le second tour de la Présidentielle ?
Mais dites-moi ce que le Rassemblement national a fait à Nîmes pendant les six ans qui viennent de passer. Rien du tout ! Pourtant, sur des tas de sujets, ils auraient pu prendre la parole et s'opposer. Je pourrais vous parler de la destruction des garrigues nîmoises, de la modification du PLU en juillet 2018 décidée par la majorité municipale. Une décision dévastatrice pour l'avenir de Nîmes. Des 1 500 logements qui sortent de terre près de l'hôpital Caremeau où l'on a détruit 200 hectares de garrigue pour favoriser les constructeurs immobiliers. Nous n'avons pas entendu ni le Rassemblement national ni la Gauche et les écologistes d'ailleurs.
Est-ce que Daniel Richard pourrait répondre à vos espérances ?
Je ne le crois pas. Sa liste est composée de socialistes, de la France insoumise. Tout cela est bien trop ambigu. C'est un peu l'alliance de la carpe et du lapin. Il faut de la cohérence. Après, honnêtement je ne le connais pas. Moi, ce que je sais, c'est que l'écologie, je l'ai dans le coeur, dans les tripes.
Pouvez-vous nous donner quelques mesures fortes de votre programme ?
C'est un programme - comme je vous l'ai dit précédemment - axé sur le développement économique et une démarche écologique innovante. Je veux, par exemple, faire en sorte que sur un mandat un tiers de la Ville soit en autonomie énergétique. Pour cela, il nous faut massivement investir sur le marché de l'éolien, du photovoltaïque. Depuis 10 ans, je l'ai mis en place à titre individuel et je peux dire qu'aujourd'hui je suis pratiquement en auto-consommation. C'est un véritable levier économique en plus. Car cela va créer un écosystème entièrement nîmois avec l'installation d'entreprises dédiées. Et parallèlement, nous pourrons créer une plateforme locale composée d'équipes d'ingénieurs, de techniciens avec à terme, pourquoi pas, la possibilité de faire breveter de nouveaux panneaux photovoltaïques. Nîmes doit être à la pointe en la matière.
Des mesures d'avenir. Mais plus concrètement et à court terme, que proposez-vous ?
La gratuité des stationnements pour les véhicules propres. Avec dans un premier temps, la possibilité de circuler sur les voies des bus. Il faut également booster toutes les nouvelles formes de transport. Concernant les banlieues de Nîmes, je veux un programme de rénovation inédit qui fait la part belle aux acteurs et aux habitants de ces quartiers. Avec des équipes d'architectes, de techniciens, je fournirai la matière première et je formerai des jeunes pour qu'ils puissent eux-même reconstruire les espaces de vie. On pourrait également récupérer rapidement les colonnes de l'ancien théâtre de Nîmes qui sont aujourd'hui isolées sur une aire d'autoroute afin de les installer à Valdegour. L'endroit le plus haut de Nîmes, visible depuis toutes les entrées de la ville. Ainsi, vous êtes sûr que les touristes qui passent par Nîmes auront envie de s'y arrêter pour les visiter.
Propos recueillis par Abdel Samari