LE 7h50 de Mathieu Roca (RCN) : « Hyères Carqueiranne, ce n'est pas les All-Blacks ! »
Le Rugby club nîmois accueille Hyères Carqueiranne ce dimanche à 15h au stade Nicolas-Kaufmann dans le cadre des demi-finales du championnat de Fédérale 1. Si les Gardois ne partent pas favoris, ils ont bien l’intention de se qualifier pour la finale. Conquérants et déterminés, les Nîmois ont hâte d’en découdre, à l’image de leur capitaine, Mathieu Roca, qui est l’invité du 7h50.
Objectif Gard : Dans quel état d’esprit attaquez-vous cette demi-finale ?
Mathieu Roca : Nous avons hâte de jouer ce match. C’est un mélange d’excitation et de pression, mais on est prêt. Il faudra aborder ce match avec sérieux, mais c’est aussi du plaisir. On joue toute la saison pour participer à ce genre de rencontre. C’est que du bonheur et c’est excitant surtout quand on nous dit que l’on va affronter l’ogre de la compétition.
Justement, votre adversaire de dimanche Hyères Carqueiranne est présenté comme le favori pour le titre. Que pensez-vous de cette équipe ?
Ils ont du noir sur leur maillot, mais ce n'est pas les All-Blacks et ils jouent dans la même division que nous. C’est une belle équipe, c'est du costaud, mais nous avons aussi des atouts à faire valoir. Ce sera du 50/50. Il nous faudra être à 120 % de nos capacités et surtout ne pas oublier ce qui fait notre force, c’est-à-dire le collectif.
Vous êtes encore dans la course au titre de champion de fédérale 1, cela est-il important ou accessoire ?
Nous avons tous ce bout de bois (le titre de champion, NDLR) dans un coin de la tête. Il y a beaucoup de joueurs ici qui n’ont jamais été titrés. On a envie de se dépasser.
Vous avez 34 ans, quel est votre statut dans le groupe nîmois ?
J’ai un peu plus de vécu que les jeunes qui eux ont du talent à revendre. J’apporte mon expérience sur certains choix tactiques. Je joue mes dernières cartouches et je serai encore présent la saison prochaine car physiquement je me sens bien. Avec les deux années de covid où nous avons peu joué le corps n’a pas trop souffert. Après on verra. Arrêter le rugby sera une petite mort. J’envisage de rester auprès de le formation des jeunes, de la scolarité, de la formation. Je pense pouvoir être utile au sein du club.
Quand vous regardez en arrière, avez-vous des regrets ?
Je suis international espagnol et je regrette de ne pas avoir participé à une Coupe du Monde. Je l’avais gardé dans un coin de ma tête, mais le sélectionneur est plus attiré par les jeunes joueurs que par ceux qui sont en fin de carrière.
Quel est le secret de la belle saison du RCN ?
Ce qu’il faut retenir, c’est le collectif avec tout le travail des entraîneurs, du préparateur physique et du staff médical. Cette année, nous avons eu très peu de blessés. C’est aussi grâce à eux qu’on en est là.
Propos recueillis par Norman Jardin