Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 18.06.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 1601 fois

LE 7H50 d'Olivier Jalaguier : "Je ne suis aux ordres de personne"

Olivier Jalaguier est candidat à l'investiture de LREM et à la mairie de Nîmes (Photo : DR)

Depuis la diffusion sur Objectif Gard de sa vidéo où il éreintait le couple Macron, Olivier Jalaguier ne s'était pas exprimé dans nos colonnes. Il a accepté de répondre point par point à nos questions. Il est l'invité du 7h50.

Objectif Gard : Vous êtes désormais chez La République en marche (LREM). Et vous avez même demandé l'investiture pour les municipales 2020 à Nîmes. Un choix surprenant après votre vidéo où vous n'y alliez pas de main morte sur le couple présidentiel ?

Olivier Jalaguier : Je me suis expliqué directement avec les Marcheurs de Nîmes. J'ai réalisé cette vidéo. Elle est publique et je l'assume. Quand je fais quelque chose, je le fais à fond. Il faut rappeler le contexte dans lequel nous étions. C'était après les primaires de la Droite et mon candidat Alain Juppé venait de perdre face à François Fillon, qui n'était pas ma tasse de thé. La campagne des Républicains dans le département ne décollait pas et, à travers ce billet d'humeur, j'ai eu une réaction exacerbée. Il s'agissait en plus de ma première vidéo sur le couple Macron qui n'était pas encore Président. Après, ma vie a changé il y a deux ans et je regarde désormais les choses différemment. J'ai changé ma façon de penser, y compris politiquement.

Pourquoi LREM ?

Pour plusieurs raisons. D'abord Laurent Wauquiez avec qui je ne partage pas grand chose. Son discours est à la limite de l'extrême-Droite, cela ne me convient pas du tout. Je me suis donc mis en retrait. Puis, il y a eu l'irruption des gilets jaunes. Un mouvement qui a explosé durant le quinquennat Macron alors qu'il aurait parfaitement pu arriver lors de la présidence Sarkozy ou Hollande. J'ai trouvé injuste que toute la classe politique se ligue contre lui. C'est anormal. Enfin, dernière chose, c'est la lettre d'Emmanuel Macron aux Français. Une phrase a retenu mon attention car c'est la même que j'ai écrit dans les statuts de Mania Nîmes : "Toutes les expressions sont légitimes mais toutes les paroles ne se valent pas." C'est comme cela que l'on travaille dans notre mouvement. Cela m'a donc convaincu qu'il s'agissait de la bonne voie.

Si vous n'obtenez pas l'investiture, comment allez-vous faire ? Soutenir Yvan Lachaud ou Françoise Dumas ?

Ce n'est pas comme cela que se pose la question. On est au temps de l'investiture pour le moment. Chacun fourbit ses armes mais tout se décidera à Paris. Le travail local reste important. Moi, je suis tous les jours au contact des Marcheurs. J'ai présenté ma stratégie. Après, je ne suis pas contre les autres candidats. Je propose une alternative. La République En Marche a prouvé qu'elle pouvait faire confiance à des candidats nouveaux. C'est une bonne chose mais je pense avoir un atout supplémentaire : l'expérience.

Comment Jean-Paul Fournier a-t-il accueilli votre décision. Lui que vous avez accompagné toutes ces dernières années, il doit être franchement déçu ?

Je ne suis aux ordres de personne. Je l'ai vu avant de rendre public mon choix. Cela n'a pas été simple d'autant que nous avons tous les deux, je le crois, de l'amitié l'un pour l'autre. Bien sûr qu'il n'a pas accueilli mon choix avec joie mais il a compris les envies de l'homme. Après, je ne suis pas contre Jean-Paul Fournier, bien au contraire.

Vous dépendez financièrement de la Ville notamment dans le cadre du marché public de la communication. Est-ce que vous ne mordez pas la main qui vous nourrit ?

Posez la question à David Tebib. Est-ce que son choix d'être candidat à l'investiture ne va pas mettre en péril la situation économique de l'USAM d'autant plus pour son retour en Coupe d'Europe. C'est beaucoup plus compliqué pour lui qui dépend des subventions de la mairie de Nîmes et de Nîmes métropole de se présenter face à Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud. Il est très lié à l'USAM. Cela n'empêche pas que je le respecte en tant qu'homme dans son intime conviction.

Au final, comme beaucoup le pensent, votre candidature est un moyen efficace de mettre des bâtons dans les roues de celles d'Yvan Lachaud ou de Françoise Dumas ?

Si je n'ai pas l'investiture, je consulterai le candidat désigné et nous verrons comment travailler. Je ne ferme la porte à rien. Mais à travers ma candidature, c'est le projet que l'on porte. Je veux faire de la politique autrement. Pour revenir sur les trois mandats de Jean-Paul Fournier, mon ambition c'est de mettre en oeuvre les oublis. Dans les 20 ou 30 années à venir, il faut que ce territoire se dote d'atouts économiques et sociaux. C'est pour cela que je me bats. Rien d'autre.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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