LE 7H50 Frédéric Touzellier, candidat LR sur la 2e circonscription : "Je crois avoir mes chances comme les autres"
Frédéric Touzellier, maire de Générac et premier vice-président de Nîmes métropole, est la candidat désigné pour Les Républicains dans le cadre des Législatives sur la 2e circonscription. Alors que l'actualité est focalisée sur les autres mouvements politiques, lui continue son bonhomme de chemin et une campagne de terrain. Interview.
Objectif Gard : Comment se déroule cette campagne des Législatives entamée il y a déjà plusieurs semaines ?
Frédéric Touzellier : Elle se passe bien. Depuis un mois et demi maintenant, j'ai entamé cette démarche et l'accueil est très bon. J'ai aussi une quarantaine de référents de circonscription qui me font remonter les attentes de la population, des maires et les rencontres sont bonnes. Cela n'empêche pas que le combat sera difficile mais intéressant.
Quelles sont ces remontées du terrain ?
Les gens, les maires nous disent systématiquement la même chose : cette circonscription a été abandonnée depuis dix ans avec les deux députés du Rassemblement national. Et ce n'est pas parce que depuis deux mois, le député sortant Nicolas Meizonnet refait le tour que cela changera quelque chose. C'est d'ailleurs à ce titre-là que je veux redonner les lettres de noblesse à cette circonscription. Sans compter que j'ai pris un engagement ferme : une présence régulière aux cotés des habitants et des premiers édiles pendant tout le mandat.
Que voulez-vous porter à l'Assemblée nationale ?
Je veux me positionner sur des sujets importants. D'abord, la santé, quelque chose qui me touche. Il faut absolument favoriser une offre de santé diversifiée. Bien sûr avec des maisons de santé spécialisées. Mais il faut aussi convaincre l'État, comme pour les logements sociaux, de préempter du foncier afin que les communes puissent ensuite accéder à des terrains et mettre en place une offre de médecine conforme aux attentes. Un deuxième sujet concerne le pouvoir d'achat particulièrement pour les routiers, les pêcheurs et les agriculteurs qui souffrent depuis longtemps alors qu'ils sont le poumon de l'économie de ce territoire. Cela impacte leur coût de revient. Il nous faut trouver les moyens de faire baisser le prix du carburant. Enfin, la culture et les traditions : le renouvellement des générations est en marche, je veux être le garant à l'Assemblée nationale de sa défense. Dernier thème qui m'est cher : redonner la parole aux élus locaux. Les priorités d'actions ne peuvent se construire qu'avec eux, c'est un impératif vital.
Le score médiocre de Valérie Pécresse à la Présidentielle ne vous inquiète-t-il pas pour votre propre destinée ?
Je fais fi des près de 5% de Valérie Pécresse. Ce n'est pas la même élection, être député de ma circonscription dépasse les enjeux nationaux. Je crois avoir mes chances comme les autres. Et je pense raisonnablement pouvoir jouer sur mon implantation locale.
Vous l'avez appris sur Objectif Gard, Yvan Lachaud est de retour. Et sur la 2e circonscription... Un adversaire qui vous inquiète ?
Cela ne m'a pas beaucoup surpris. On savait qu'après les Municipales de Nîmes en 2020 il voudrait rebondir. Il n'avait plus beaucoup de choix, avec Françoise Dumas et Philippe Berta, députés sortants sur des circonscriptions nîmoises. La seule surprise pour moi c'est que La République en marche n'ait pas regardé attentivement les autres candidats qui se proposaient à elle.
À Gauche, c'est une bonne nouvelle pour vous, avec le risque d'une division entre la candidate de l'Union populaire et probablement Katy Guyot, la première adjointe du maire de Vauvert en dissidence...
Oui, ce serait une bonne nouvelle, je ne vais pas vous mentir. Il est certain qu'aujourd'hui, quand on voit le bazar dans les autres partis, entre la Gauche et l'extrême-Droite qui part aussi divisée, ma candidature en face est plus que légitime et surtout authentique. Je suis droit dans mes bottes, courageux, j'espère que cela fera la différence.
Propos recueillis par Abdel Samari