L'INTERVIEW SPORT Franck Betra, nouvelle recrue de l'OAC : "J'aimerais bien rester quelques années ici"
Arrivé cet hiver pour combler le départ du buteur Abdoulaye Diaby, Franck Betra débarque en Cévennes avec un bagage de clubs conséquent, une riche expérience et un caractère bien trempé. L'attaquant exprime sa joie d'avoir signé à l'OAC, souhaitant même s'installer enfin sur la durée.
Objectif Gard : Pouvez-vous nous résumer votre riche parcours ?
Franck Betra : J'ai été formé au Paris FC, puis j'ai signé à Sheffield Wednesday en jeunes. Arrivé en juillet, j'ai signé mon premier contrat pro en Championship, en décembre de la même année. J'ai fait cinq années là-bas, puis je suis parti en D1 Grèce, à PAS Giannina, un club qui jouait la qualification pour l'Europa League. J'ai quitté la Grèce à 21 ans, j'étais jeune, je me suis levé un matin et je suis parti, car j'en avais marre. Après, j'ai eu une proposition au Kosovo, je ne vais pas faire de langue de bois, je suis parti car il y avait une belle proposition niveau salaire. Mais niveau football, c'est moins développé, alors je suis revenu en France, à Bobigny, Angoulême, Lusitanos où j'ai fait une belle saison, ensuite Rouen, Colmar et Alès.
Quel est votre style de jeu, votre poste préférentiel ?
En pointe. J'ai dépanné sur les côtés parfois, mais je n'aime pas. Je me retrouve sur le côté parce que je ne suis pas l'attaquant typique qui joue en déviation, je décroche beaucoup, je viens toucher le ballon, je fixe les défenseurs. C'est ce qui fait que je me retrouve souvent sur les côtés pour dépanner, mais je suis un attaquant de pointe.
Je parlais avec Alès aussi cet été, avant de signer à Colmar
Franck Betra
Pourquoi avoir choisi de quitter Colmar au bout de quelques mois pour rejoindre l’OAC ?
Pour tout vous dire, de base, je parlais avec Alès aussi cet été, avant de signer à Colmar. Il y a des choix qui ont été faits du côté d'Alès, puis le coach de Colmar, Jean-Guy Wallemme à l'époque, me voulait vraiment. Mais j'arrive là-bas, je suis blessé, je fais un mois et demi sans jouer et quand je reviens, je ne suis pas bien physiquement, je rechute encore. Contre Bobigny, à la fin du match, j'ai eu un accrochage avec un de mes coéquipiers. L'arbitre me met un carton rouge alors qu'il n'y a pas eu de coups échangés. J'écope d'une suspension de quatre matchs. Le club de Colmar me pousse à ne pas faire appel. Le président me fait comprendre qu'il va me sanctionner financièrement. Je n'étais pas bien et à mon retour de suspension j'avais trop d'attentes avec les gens, avec le président. Il y a des choses qu'il ne me disait pas, je lui explique que je ne suis pas heureux ici et d'un commun accord, on se sépare.
Pourquoi Alès ?
Alès dans le même temps devait se séparer d'Abdou (Abdoulaye Diaby est parti à Thonon Evian Grand Genève, NDLR) que je connais très bien depuis notre formation au Paris FC. Il m'a poussé à venir. Il me disait "Tu vas voir, les gens au sein du club sont biens, toujours positifs." Cela m'a permis d'avoir la confiance pour venir ici.
Vous êtes un joueur qui change régulièrement de destination. À l'OAC, aimeriez-vous vous inscrire sur la durée ?
Depuis que je suis arrivé, tout se passe tellement bien. Il y a aussi un ami avec qui je jouais à Angoulême et qui a évolué ici, Alain Mogès, qui ne me disait que du bien du club et ça m'a donné envie de m'installer ici. Si on arrive à ressortir la tête de l'eau, et je pense qu'on va le faire, j'aimerais bien rester quelques années ici.
Premier match sous les couleurs de l’OAC et premier but. C’est important pour la confiance de marquer dès votre première apparition ?
Oui, je suis un attaquant, j'aime marquer. Et c'est triste, mais aujourd'hui, on ne regarde que les statistiques, c'est comme ça. Sinon la confiance, je l'avais déjà depuis le jour où le club a décidé de me prendre. Les gars étaient tous contents de mon arrivée, il n'y en avait pas un qui était contre. C'était comme si j'étais là depuis longtemps, tu ne peux qu'avoir de la confiance en toi, en l'équipe aussi.
Quels sont vos objectifs pour cette deuxième partie de saison avec l'OAC ?
D'assurer le maintien déjà. Secundo, c'est d'apporter ma pierre à l'édifice, au maximum, en marquant des buts autant que je pourrais. Et de contribuer à tout ce que l'équipe fait collectivement, sur le terrain et en dehors.
Un mot pour les supporters ?
Je voudrais déjà sincèrement les remercier parce que j'ai reçu beaucoup de messages depuis mon arrivée, tous positifs. Et leur dire que j'ai confiance. Nous allons donner le maximum pour nous maintenir et faire de bonnes choses pour le projet du club.