Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 12.07.2021 - thierry-allard - 3 min  - vu 2227 fois

MADAME/MONSIEUR Claire Cellier : « Avec Anthony on fait équipe »

Claire et Anthony Cellier, dans leur jardin à Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Tout l’été, Objectif Gard vous propose une galerie de portraits non pas des femmes et hommes politiques de notre département, mais de leurs conjoints. Un pas de côté qui permet de mieux comprendre les coulisses de l’engagement politique. Aujourd’hui, rendez-vous avec Claire Cellier, épouse du député LREM de la troisième circonscription du Gard Anthony Cellier. 

Lorsque Claire et Anthony Cellier se sont mariés, il y a dix ans cet été, le futur député, alors cadre commercial, était loin de la politique. « On s’est installés ici (à Bagnols, ndlr) et Anthony s’est pas mal intéressé à la vie du quartier, rembobine Claire Cellier. Il s’est investi pour le bien commun, sur comment améliorer le quartier, car il y avait des gens qui roulaient vite sur le chemin. C’est arrivé comme ça. » 

Anthony Cellier se rapproche de la mairie pour évoquer les problématiques de son quartier, et finit par figurer sur la liste conduite par Jean-Christian Rey en 2014. Il rentre au conseil municipal quelques mois plus tard à la faveur d’une démission. « Son intérêt grandit pour les sujets politiques, et quand il s’est agi de s’inscrire dans le mouvement En Marche, pour moi c’était presque une évidence, pas politique, mais sur l’engagement », raconte Claire Cellier. 

Le premier engagement politique de son mari, elle le suit de près, « et à partir de là, s’il y en a une qui n’a plus douté, c’est moi, j’ai vu Anthony s’épanouir ». Ambitieux, l’élu bagnolais fait acte de candidature pour l’investiture En Marche en 2017. « Ça nous a valu quelques nuits de travail que j’ai partagées avec lui, ça nous a aussi permis de discuter sur notre probable nouvelle vie », poursuit-elle. Son mari est élu député le jour de la fête des pères en 2017.

Le député Anthony Cellier lors de sa déclaration générale à propos du projet de loi énergie-climat, en séance de l'Assemblée nationale en 2019 (Capture d'écran)

« On ne peut pas dire que c’est une vie difficile, mais c’est une vie particulière »

« Je ne me suis pas posée de questions, pour moi il était évident qu’il fallait que je le soutienne », rejoue Claire Cellier. Commence une nouvelle vie, avec un mari et père de deux enfants en bas âge à l’époque, un garçon de 11 ans et une fille de 9 ans aujourd’hui, absent une bonne partie de la semaine. « Il part à Paris le mardi à 5 heures, et il revient au mieux le jeudi soir, sinon le vendredi soir, précise Claire Cellier. On ne peut pas dire que c’est une vie difficile, je refuse de le dire, mais c’est une vie particulière. » 

Heureusement, le fait que Claire Cellier soit enseignante, professeure de français en lycée, lui permet de garder les enfants pendant les vacances scolaires. Et « le cap n’est pas compliqué, dès qu’on peut on suit Anthony, s’il doit rester deux semaines à l’Assemblée nationale, je n’ai pas peur de préparer une valise le vendredi soir pour passer un peu de temps ensemble à Paris. » Même s’il ne s’agit que d’un repas sur le pouce. « Ça demande pas mal de réactivité, d’adaptabilité et de rééquilibrages des fois, en expliquant aux enfants sur quoi papa travaille », ajoute Claire Cellier dans un sourire. « Et quand il revient à la maison, il est là, même si le téléphone est toujours allumé, ça fait partie du job. » 

Plus qu’un couple, « avec Anthony on fait équipe », lance Claire Cellier, qui estime que « ce qui fait l’équilibre, c’est le soutien indéfectible de l’un pour l’autre, et Anthony m’a toujours soutenue dans mes projets professionnels. » Le couple échange beaucoup, et Claire « partage souvent ses idées politiques, et on discute souvent de sujets autour de l’éducation, mais je m’interdis de discuter politique, ce n’est pas ma fonction. » Quant aux critiques et insultes qui peuvent être formulées sur les réseaux sociaux, « je ne les lis pas », balaie-t-elle, estimant que son député de mari « nous en protège aussi ». Et dans la même veine, « il a pu arriver deux ou trois fois qu’on me dise des choses pas très sympas, dans ce cas je fais passer le message en y enlevant l’agressivité », ajoute Claire Cellier. 

Et en 2022 ? « Ce sera son choix, je le soutiendrai quoi qu’il fasse, affirme-t-elle. Je suis prête à repartir pour cinq ans s’il le souhaite et surtout si les électeurs le souhaitent. » 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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