NÎMES Assassinat de Samuel Paty, une femme en lien avec le tueur interpellée ce matin
Une mère de famille, âgée de 33 ans, a été interpellée mardi matin à Nîmes et placée en garde à vue dans le cadre d'une affaire criminelle terroriste. Comme nous le révélions aujourd'hui, elle a été arrêtée car elle était en lien avec le tueur dans l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty.
Cette femme habitant le centre-ville de Nîmes, a été dans les jours qui ont précédé l'attaque en contact avec Abdoullakh Anzorov, le tueur du professeur d'histoire-géographie, un réfugié d'origine tchétchène abattu peu après par les policiers. La suspecte nîmoise aurait selon nos renseignements échangé plusieurs messages et mails, et elle aurait été en contact avec le tueur en utilisant des systèmes cryptés de télécommunication.
Sa garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures avant une éventuelle mise en examen dans le cadre de l'instruction ouverte pour "complicité d'assassinat terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste", bien que l'on ne sache pas à l'heure actuelle son rôle précis.
Cette opération menée dans la capitale gardoise ce matin, a été conduite par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire, en charge des investigation aux côtés de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le RAID venu de la région parisienne a participé à l'arrestation survenue à 6h.
Samuel Paty, 47 ans, a été décapité le 16 octobre près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. En tout, quatorze personnes sont mises en examen dans cette affaire, dont six collégiens.
Boris De la Cruz