Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 16.09.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1106 fois

NÎMES EN FERIA Margé 2, Rafi 2, Salenc 1, Valadez 0

El Rafi est sorti a hombros de ses arènes (Photo Anthony Maurin). - Anthony MAURIN

Fargon de Margé, premier toro honoré d'une vuelta posthume (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Corrida de Robert Margé pour la confirmation d'alternative de Leo Valadez (salut et silence), Adrien Salenc (oreille et applaudissements) et El Rafi (deux oreilles et silence). Fargon et Caprié, les deuxième et troisième toros de Margé ont été gratifié d'une vuelta al ruedo à titre posthume.

Caprié, deuxième toro de la tarde à être gratifié d'une vuelta posthume (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

En résumé, deux vueltas al ruedo pour les pupilles de Margé, deux oreilles pour le Rafi, une pour Salenc et rien pour Valadez. Ouverture de ce cycle nîmois des Vendanges avec un cartel jeune et fougueux mêlant technicité et envie de triompher. Quatre toros envoyés par la famille Margé, de belle présentation mais sans excès, n’ont pas déçu et furent braves sous le fer des piqueros.

Leo Valadez (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Leo Valadez était attendu. De novillero il demandait à être revu et le voir revenir ici fut un plaisir même si sa soirée ne fut pas extraordinaire, loin s'en faut. À l'issue de sa confirmation il saluera au son d'épars "Viva Mexico !" N'oublions que nous sommes le 16 septembre, jour important outre- Atlantique. Face à un toro de Margé un peu vif que le jeune parvient à dominer peu à peu l'aficion découvre un torero fin. Un matador qui s'est fait un nom, qui s'est forgé une identité taurine.

Leo Valadez (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Deuxième tentative avec le quatrième de la course et hélas deuxième déception pour le Mexicain. Dommage de ne pas l'avoir vu avec d'autres adversaires de la tarde... En tout cas et pendant sa série de chicuelinas, les cornes passent près, très près. Encore plus près quand il entame sa série de zapopinas... Quel spectacle ! Mal payé par les gradins. La suite n'ira pas bien loin et le maestro écoutera le silence.

Adrien Salenc (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Premier des deux Nîmois du jour en piste, Adrien Salenc. Il avait dit qu'il comptait beaucoup sur cette corrida pour continuer la trajectoire de sa dynamique, le contraire fonctionne aussi. Sur ce premier nommé Fargon, un toro qui fera la vuelta, Salenc met le cœur et les tripes. L'ensemble hétéroclite est lissé par quelques moments de sincérité qui attise l'intérêt. Le spectacle commence, les arènes sont derrière le piéton et voient un toro de qualité. Une faena dense et intelligente. Salenc ne s'est pas fait déborder ni par l'enjeu ni par l'émotion, un mouchoir blanc et un autre bleu tombent du palco tenu par Daniel-Jean Valade, les deux protagonistes sont remerciés et toute le monde est content.

Adrien Salenc (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Deuxième duel plus compliqué pour Adrien Salenc qui sera tout de même applaudi. Cette partie de la course est moins attrayante, le sorteo a réservé un excellent début de corrida mais une fin plus fade et insipide avec des noirs qui donnaient et transmettaient moins. Robert Margé avait prévenu qu'il croyait en chacun de ses toros, quatre sur six c'est quand même pas mal ! Batailleur, bagarreur même, Salenc ne rompt pas le fil et poursuit l'effort, calmement, sereinement, professionnellement. C'est à l'épée que l'amère désillusion viendra clore les débats et quelques applaudissements accompagneront le torero.

Début de faena atypique pour le Rafi (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Dernier Nîmois, El Rafi. Quand il est arrivé en voiture, il a fait le bisou à son grand-père et il est parti à la chapelle. Ces arènes sont ses arènes. Cette ville est sa ville donc le public est forcément derrière lui comme il serait aux Costières en temps normal. C'est sans aucun doute grâce à cette aficionados que le Rafi coupera deux oreilles à Caprié, le troisième toro de la course. Une charge vibrante, une poussée au cheval des plus intéressantes et un fond de noblesse qui ravirait le plus demandeurs. Le Rafi assume, assure et coupe. Deux oreilles de cœur pour ne pas rester sur le carreau.

El Rafi sur le dernier de la course (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Ni le torero ni le public n'y pourront rien changer. Le dernier de la course ne permettait que peu, trop peu pour espérer une Porte des Consuls. Il demandait les papiers et plus encore. Même un maestro de vingt ans d'alternative n'aurait peut-être pas trouvé le biais, la clé, la solution de l'énigme cornue. Silence.

Anthony Maurin

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