NÎMES OLYMPIQUE – LAVAL 0-0. Du mieux mais c’est toujours pas ça
Il y a eu deux matches ce vendredi soir. Le premier, pendant les 45 premières minutes, était plutôt séduisant et a permis de constater que les crocos savaient encore produire du jeu. Le second, en deuxième mi-temps, a été une succession de fautes, de maladresses et d’imprécisions. On quitte le stade sur un sentiment mitigé en laissant les nîmois a une douzième place au classement.
« C’est certainement notre meilleure entame de match depuis le début de saison ». La phrase est de José Pasqualetti et sur ce point personne ne peut le contredire. Dès la troisième minute, un centre impeccable de Cordoval trouve la tête de Maoulida qui échoue sur la barre transversale d’un Lionel Cappone battu. Quelques minutes plus tard, Maoulida profite d’une erreur défensive lavalloise pour partir vers le but. Altruiste, il sert Koura qui manque son duel face à Cappone. Son tir est contré par la jambe du gardien des Tangos (9’). Après avoir laissé passer l’orage, les joueurs de Denis Zanko se créent leur première occasion sur une frappe vicieuse de Robic à ras de terre qui oblique Mathieu Michel à se détendre (13’). Au fil des minutes, le match s’équilibre. Il faudra attendre un corner de Robail pour voir une tête de Barillon repoussée sur sa ligne par Perrot (27’). En ce début de rencontre, les crocos ne sont jamais loin de concrétiser mais ça ne rentre pas. Du coup, Laval en profite et sur une combinaison entre Bekamenga et Diallo, le premier est à deux doigts de tromper Michel. Son pointu, en force, est stoppé magistralement par le gardien nîmois, une nouvelle fois énorme ce soir (30’). Et même quand il est battu, c’est son poteau qui vient à sa rescousse comme sur une jolie frappe enroulée de Bourgeois (39’). La fin de cette première mi-temps sera à l’avantage des crocos. Une frappe du droit de Robail, dans un bon jour, frôlera la lucarne adverse (43’) et un tir de Maoulida, contré, rasera la barre de Cappone.
La deuxième période est beaucoup plus laborieuse pour les joueurs de Pasqualetti et c’est Laval qui se procure les plus belles occasions. Une frappe aussi lointaine que puissante de Goncalves est repoussée des deux poings par Michel (54’). Puis c’est Bourgeois qui hérite d’un ballon à l’entrée de la surface et qui tire comme ça vient. Heureusement, Michel est sur la trajectoire (68’). Entre ces quelques occasions, c’est un festival de ratés. Kovacevic est à côté de la plaque et manque des passes simples. Romain Elie balance en touche. Anthony Briançon, pourtant l’un des meilleurs nîmois ce soir, accuse le coup. Les crocos tentent de loin mais leurs frappes s’envolent vers un public qui s’impatiente. Le jeune Theo Valls, plutôt convaincant pour ses débuts, ose une montée sur son flanc gauche et réveille les Costières en adressant un centre parfait pour la tête de Maoulida que Cappone capte sans trop de difficultés (76’). Puisqu’on ne se distrait pas vraiment devant le jeu proposé par les crocos, les 4 748 spectateurs assisteront à un inédit aller-retour d’Omrani. Entré en jeu à la 73eme minute après avoir assuré à son coach qu’il pouvait jouer, il sortira quelques minutes plus tard à cause de sa blessure. Un aller-retour qui a eu le don d’agacer Pasqualetti (lire sa réaction plus bas). Sur le jeu, c’est Laval qui finira mieux ce match. Sur un centre de Perrot, Said élimine son adversaire sur son amorti de la poitrine mais son tir du gauche n’est pas cadré (83’). Bourgeois aura aussi une occasion de plier ce match mais Michel sortira vainqueur du duel (84’). Une dernière frappe de Barillon au-dessus de la barre résumera bien le niveau de jeu des crocos pendant cette seconde période (90+2). Les sifflets du public accompagneront les joueurs aux vestiaires.
Les réactions :
José Pasqualetti : « J’avais demandé un autre match qu’à Ajaccio. Je trouve que l’entame de match a été très bonne. On a été très bons dans la récupération. On avait la matière. Malheureusement, ça n’a pas payé. En deuxième mi-temps, on avait le cul entre deux chaises. On ne voulait pas perdre ce match. Je suis tout de même rassuré même si je ne suis pas euphorique. Concernant Omrani, il y a peut-être des gens compétents en médecine parallèle mais son gourou est un clown. Il dit à ce garçon : « je te garantis que tu peux jouer ». Il y a un staff performant au Nîmes Olympique ».
Denis Zanko : « On a fait le dos rond pendant 20-25 minutes. On a concédé énormément de coups de pieds arrêtés. On a de belles opportunités pour marquer un but. On avait le souhait d’attendre et de contrer mais le meilleur joueur nîmois a été leur gardien ».
Romain Elie : « On avait à cœur de montrer un autre visage qu’à Ajaccio. On a eu l’abnégation et le combat. Je suis fier de mes coéquipiers ce soir. Aujourd’hui, on peut se regarder dans les yeux. On sait qu’on a fait le match qu’il fallait. On a eu un coup de mou en deuxième mi-temps. A défaut de ne pas gagner, on n’a pas perdu ».
Fabien Barillon : « C’est un bon point. C’est déjà un meilleur match qu’Ajaccio. On a retrouvé notre équipe. Il faut continuer et concrétiser. Il y avait du mieux mais aussi un peu de fatigue ».
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com