NÎMES OLYMPIQUE Malik Tchokounté : "Mes jambes ont 29 ans"
Après Nicolas Benezet, Malik Tchokounté est la deuxième recrue du Nîmes Olympique pour la saison prochaine. Formé à Nice, l’attaquant de 33 ans a surtout connu le monde amateur avec Calvi et Dunkerque avant de connaître la Ligue 2 (avec Paris FC) à 28 ans puis la Ligue 1 (Caen). Auteur de neuf buts lors des deux saisons précédentes avec Dunkerque, qui vient d’être relégué en National, ce papa d’une petite fille d’un an et demi prénommée Elyah évoque son arrivée dans le Gard et sa carrière.
Objectif Gard : Que ressentez-vous d’avoir rejoint Nîmes Olympique ?
Malik Tchokounté : Je suis très content. Nîmes est un club phare de la Ligue 2 qui a connu la Ligue 1 récemment. Je vais retrouver le Sud. Je suis de Nice donc j’ai ma famille pas très loin.
Comment se sont déroulées les discussions avec le club ?
J’ai eu le coach au téléphone après le dernier match de championnat. Il a eu la décence de me laisser finir la saison avec Dunkerque. Il m’a dit que ça faisait un moment qu’il pensait à moi. J’ai discuté avec Nicolas Usaï, on se connaît, on s’est souvent affronté. J’ai plusieurs amis proches qui l’ont eu aussi comme coach comme Julien Lopez ou Axel Maraval. Quand j’ai signé, d’autres joueurs m’ont félicité et m'ont dit que j'allais me régaler avec lui. Sa manière de manager me plaît. Il y a un eu un bon feeling, il a réussi à me convaincre. J’étais très intéressé par le club en lui-même, le fait que ça le fasse avec le coach, qu’il veuille vraiment me recruter, ça a fait la différence. Après on a discuté du contrat avec les dirigeants et ça s’est bien passé.
Avez-vous reçu d’autres sollicitations ?
Mon but était de continuer en Ligue 2. J’ai eu plusieurs appels en fin de saison. J’ai eu trois propositions concrètes dès la fin du championnat, il y avait de forts intérêts de clubs de Ligue 2. Pour certains, il fallait attendre quelques jours encore. Pour moi, c’était clair d’aller à Nîmes, tout simplement.
"J’ai découvert la Ligue 2 à 28 ans"
Si vous deviez brièvement résumer votre carrière, que diriez-vous ?
Une carrière atypique. Après le centre de formation de Nice, j’ai passé huit ans en amateur, quatre ans en CFA et quatre ans en National. J’ai joué en professionnel assez tard. J’ai découvert la Ligue 2 à 28 ans. C’est ce qui fait que je suis encore frais mentalement pour avoir encore envie et de continuer à faire les efforts. Je savais que j’aurais une opportunité un jour ou l’autre et qu’il fallait la saisir.
De fait, vous l’avez saisi en signant au Paris FC où vous avez marqué 12 buts en Ligue 2. Derrière vous avez découvert la Ligue 1 avec Caen. Un an c’est court pour savourer…
C’était une très bonne expérience. J’ai quand même beaucoup apprécié même si c’était très difficile par rapport aux résultats et au fait que l’on soit descendus. J’ai pris du plaisir et quand tu prends du recul, il faut apprécier ces moments-là de côtoyer la Ligue 1. Au niveau des statistiques, c’était une saison noire, j’ai eu trois buts refusés à cause de la VAR. C’était compliqué mais j’ai connu des amis importants là-bas donc tout n’est pas à jeter, loin de là.
Vous avez connu tardivement la Ligue 2 mais vous allez fêter vos 34 ans en septembre. Quel âge ont vos jambes ?
Mes jambes ont 29 ans. Je me sens bien. Avec l’âge je fais de plus en plus attention. Je prends soin de moi. J’espère reprendre dans la meilleure des formes pour pouvoir faire une belle saison. Après, sur mon âge je ne calcule pas trop, je fonce et puis voilà. En ayant connu tous les niveaux et quelques clubs, on peut dire que je suis un joueur d’expérience même si je n’ai pas dix ans de professionnalisme dans ma carrière.
Comment définissez-vous votre style de jeu ? Est-ce que l’on peut vous comparer à des attaquants comme Gaëtan Charbonnier ou Khalid Boutaïb ?
Oui j’ai ce profil-là, de pivot qui s’appuie et pèse beaucoup sur la défense. J’aime faire jouer les autres. Charbonnier et Boutaïb sont des excellents joueurs d’équipe et buteurs. Je veux participer au jeu. Je n’aime pas être effacé et toucher peu de ballons, je veux que l’on se serve de moi. Et bien sûr finir les actions. J’ai mis plusieurs buts de la tête la saison dernière. J’apprécie beaucoup Boutaïb, on se rencontrait en CFA2. Et Charbonnier n’est plus à présenter.
"J’ai envie de connaître l’ambiance aux Costières"
Est-ce que vous connaissez certains de vos futurs coéquipiers ?
Avec qui j’ai joué, non. Après je connais Anthony Briançon, même si je ne sais pas s’il va rester. J’ai joué pas mal de fois contre lui, on s’est frotté lui et moi. C’est un très bon défenseur. On a des amis en commun. Le petit Patrick Burner de Nice aussi et Gaëtan Paquiez car on est ensemble en cours à l’UNFP. On passe un diplôme en bac+2 en management. On a été dans le même groupe et c’est un super mec.
Quelles sont vos ambitions pour la saison prochaine ?
J’espère vraiment que l’on va jouer le haut de tableau et notre chance à fond. Après le but c’est vraiment de faire une belle saison, se faire plaisir, à nous et aux supporters. J’ai envie de connaître l’ambiance aux Costières que j’ai connu quand je suis venu avec le Paris FC et Caen. Quand on est en face, on se dit : Wouah ! C’est énorme. Pour cela il faudra des résultats. Quand j’étais venu avec Dunkerque, on avait senti un public un peu aigri par rapport aux dirigeants. J’espère jouer avec le public qui pousse derrière car ça donne une force supplémentaire.
Propos recueillis par Corentin Corger