NÎMES OLYMPIQUE Nicolas Benezet : "Je ne viens pas ici pour jouer devant 2 000 spectateurs"
Ce mardi matin, Nîmes Olympique a officialisé sa première recrue du mercato estival. Il s'agit de Nicolas Benezet, arrivé au centre de formation des Crocos à 13 ans et professionnel au club de 2010 à 2013. Neuf ans après, il revient pour un contrat de quatre ans. Le milieu offensif explique les raisons de ce retour et ses ambitions avec son club de coeur.
Pourquoi avez-vous choisi de revenir au Nîmes Olympique ?
C'était le moment. L'offre que le président m'a fait était difficilement refusable. C'était vraiment une belle offre. Après on connaît tous l'attachement que j'ai pour ce club et cette ville donc ça coulait de source que je signe ici.
Aviez-vous d'autres sollicitations ?
Les touches commençaient à se faire avec des clubs à l'étranger et en Ligue 1. Après l'avantage, c'est que je m'entraînais depuis des mois avec Nîmes. J'ai pu connaître le coach, le staff, le président et les joueurs, c'était plus facile. Le contrat en lui-même, quatre ans, c'était difficile de dire non. Une offre comme celle-là je pense qu'elle ne se refuse pas. Je suis Nîmois, ma famille est ici. Pour le bien de tous, c'était le moment que je signe. Depuis que je suis parti, je m'étais toujours mis en tête de revenir aux Costières.
"Ça commençait à me saouler de ne faire que les entraînements"
Pourquoi avez vous signé maintenant et pas en janvier ?
En janvier, il y a eu moins de discussions que l'on a pu avoir ces dernières semaines. C'est vrai qu'en janvier, j'avais aussi en tête de rester à l'étranger. J'ai eu des sollicitations mais ça ne correspondait pas à ce que je voulais donc je n'ai pas donné suite. Après plus le temps passait, en discutant avec mes proches et en voyant l'envie de Nîmes de me faire signer, on s'est dit : "si c'est cohérent, on va signer à Nîmes." Ce n'est pas un choix par défaut. Je suis vraiment très heureux et fier de porter à nouveau ce maillot.
Comment avez-vous vécu ces six mois en vous entraînant avec le groupe sans jouer ?
C'est bien sans être bien. Je suis un compétiteur et j'avoue que ça commençait à me saouler de ne faire que les entraînements. Là j'ai hâte d'une seule chose : reprendre la saison. C'est bien j'ai pu garder un rythme mais il manquait la carotte, les matches.
Début avril vous aviez dit : "Si je signe à Nîmes ce sera en partie pour Nicolas Usaï". On sent une véritable alchimie avec le coach. Est-ce le cas ?
C'est exactement ça ! Pourtant on ne se connaissait pas du tout. C'est vrai que parfois par chance, il y a cette alchimie qui se passe. Humainement, je m'y retrouve vraiment et sur le côté sportif, c'est ce que j'aime. C'est quelqu'un d'ambitieux, qui sait ce qu'il veut. C'est génial. Je le redis, si ça n'avait pas été le coach du Nîmes Olympique je ne suis pas certain que je signais de nouveau à Nîmes.
Quelles sont vos ambitions avec les Crocos ?
J'aimerais pérenniser le club en Ligue 2 c'est le minimum. Par contre, si on peut monter en Ligue 1, c'est avec grand plaisir. Faire monter mon club en Ligue 1, c'est un rêve de gosse. J'ai réussi à le faire de National à la Ligue 2, c'est vrai que de Ligue 2 en Ligue 1, ce serait énorme.
"Je sais qu'il y a des attentes autour de moi"
Vous revenez avec un statut de cadre et vous allez porter le numéro 10. Êtes-vous prêt à assumer ce rôle ?
Bien sûr ! Je sais que je vais être regardé et attendu par mes coéquipiers, mon staff et mes supporters. Je vais l'assumer pleinement. Cela ne me déplaît pas ! Au contraire surtout pour mon club, je le ferai avec plaisir. Je me mets une pseudo pression parce que voilà je sais qu'il y a des attentes autour de moi. Je sais ce que je peux donner à l'équipe. C'est pour ça que j'ai pris ce numéro 10. Je l'ai quasiment eu dans tous mes clubs.
Les Costières ont sonné creux sur la saison écoulée. Quel message avez-vous envie de faire passer aux supporters ?
C'est sûr que je ne viens pas ici pour jouer devant 2 000 spectateurs. J'ai connu les Costières remplies et je sais ce que les supporters peuvent apporter aux joueurs sur le terrain. Je ferai quelques appels s'il le faut mais j'espère vraiment qu'ils vont venir plus nombreux que l'an dernier.
Propos recueillis par Corentin Corger