Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 02.11.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 2321 fois

NÎMES OLYMPIQUE Olivier Dall'Oglio : "à Nîmes, il y a toujours eu un vivier de joueurs"

Demain soir à 20h, Nîmes se déplace à Dijon. Un match particulier pour l'entraîneur Olivier Dall'Oglio, Alésien et ancien directeur du centre de formation nîmois.
Olivier Dall'oglio, à Nîmes, lors de la 12e journée de Ligue 2 saison 2015/2016. Nîmes avait accroché Dijon 1-1 (Photo archives Tony Duret / Objectif Gard)

Né à Alès, Olivier Dall'Oglio y a également débuté en 1982 une carrière de joueur professionnel achevée en 1996. Il a répété ses gammes d'entraîneur à l'OAC puis au Nîmes Olympique. Chez les Crocos, il s'est surtout occupé du centre de formation. Aujourd'hui entraîneur de Dijon, la rencontre de demain soir est forcément particulière pour le technicien de 54 ans. Pour Objectif Gard, il aborde ses souvenirs, sa relation avec Bernard Blaquart et sa vision du club. 

Objectif Gard : On imagine que c'est toujours un moment particulier pour vous d'affronter Nîmes ?

Olivier Dall'Oglio : Toujours. Comme je suis resté cinq ans, entre 2000 et 2005, en tant que directeur du centre de formation, j'ai de très bons souvenirs. J'allais aussi voir des matches quand j'étais plus jeune quand le club était en première division. Des moments d'affrontement entre Alès et Nîmes, des très bons derbies. J'ai été formé à Alès. À l'époque on était adversaire. Nîmes c'est le gros club de la région qui a toujours été une entité importante. Le fait d'y avoir travaillé ç'a été une fierté. Et avoir fait une finale de Gambardella avec les jeunes en 2004, c'était un événement !

Est-ce que vous avez déjà côtoyé le coach nîmois, Bernard Blaquart ?

Pas à Nîmes, mais Bernard je le connais très bien puisque lui à l'époque s'occupait de Lunel. C'est un ancien professionnel. On est de la même génération, on s'est donc côtoyé. Il travaillait sur les jeunes, on échangeait là-dessus. On a un peu le même parcours.

Justement, il se définit comme un formateur et il s'en sort plutôt bien comme entraîneur. Comment expliquez-vous cela ?

Je trouve aussi ! C'est vraiment la preuve que c'est tout à fait compatible d'être formateur et entraîneur avec les pros. Souvent, on fait trop de différences. Un bon formateur c'est quelqu'un qui s’intéresse au football, qui est passionné. Il peut aussi travailler avec les professionnels. Bernard n'en est pas à sa première expérience avec les pros. À Tours, il était aussi coach puis il est revenu à la formation avant de basculer à nouveau comme entraîneur. Ce qu'il fait est plutôt positif. Certains joueurs ont encore besoin de formation. Cette pédagogie et ce management se prêtent tout à fait aux clubs que l'on entraîne avec des joueurs qui arrivent soit du monde amateur soit de centre de formation et qui n'ont pas fini leur formation. C'est un métier complet. On s'intéresse à tout. On connaît tout le parcours d'un joueur. D'être formateur c'est très... formateur !

"Ça se jouera certainement à pas grand chose"

Est-ce que Nîmes doit s'inspirer du modèle de Dijon pour se maintenir en Ligue 1 ?

Ça peut-être des modèles qui se ressemblent. En fait, on s'aperçoit que Nîmes arrive à faire jouer des joueurs issus de sa formation. Peut-être plus que nous d'ailleurs. À Nîmes, il y a toujours eu un vivier de joueurs. Certainement plus qu'ici à Dijon. Je pense qu'ils vont s'appuyer davantage encore là-dessus. Et après, ils arrivent à prendre des joueurs qui arrivent de National. On est des clubs obligés d'aller chercher ces joueurs là et de continuer à les former. On est sur le même parcours.

Ce match est un duel entre deux concurrents directs pour le maintien qui ont besoin de points (Dijon 17e et Nîmes 16e, NDLR). Malgré la pression, les joueurs vont-ils se libérer ?

C'est difficile de se projeter. Que ce soit Nîmes ou Dijon, dans des dispositifs différents, ce sont des équipes qui jouent. Qui cherchent à aller de l'avant et à marquer. On l'a vu l'année dernière avec Nîmes Olympique qui marquait beaucoup de buts. Leur objectif c'est d'avoir un jeu porté vers l'avant, c'est sûr. Après, ça se jouera certainement à pas grand chose. Même si on a pas tout à fait le même style, ce sont deux équipes qui sont proches. En termes de résultats c'est un match important même s'il en reste encore beaucoup à disputer.

Malgré vos occupations en Côte d'Or, avez-vous le temps de descendre de temps en temps dans le Gard ?

Je suis Alésien, ma famille et ma belle-famille sont à Alès. Je ne descends pas souvent. Quand on est pris dans le championnat ce n'est pas facile. Maintenant, dès que j'ai l'occasion, je descends. En TGV c'est quatre heures, ce n'est pas non plus le bout du monde. J'en profite aussi pour passer à Nîmes !

Propos recueillis par Corentin Corger

Corentin Corger

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