NÎMES Provocation à la débauche d'une collégienne de 13 ans : Facebook et Snapchat attaqués en justice
Deux plaintes ont été déposées auprès du procureur de la République de Nîmes contre des mastodontes mondiaux des réseaux sociaux.
Dans le viseur de maître Khadija Aoudia, le groupe Facebook France et Snap group Sas (Snapchat), ainsi que des collégiens Nîmois qui se faisaient appeler Netflix sur les réseaux sociaux.
« Ces entreprises, ces groupes qui génèrent des chiffres d’affaires colossaux ne sont pas capables de protéger les mineurs, dénonce la pénaliste Gardoise, qui vise les géants des réseaux sociaux pour "diffusion d’images et de photos à caractère pornographique". Des photos montages d’enfants, d’adolescents circulent sur leurs réseaux en causant aux très jeunes victimes des dommages irréparables. Ces groupes doivent protéger les plus faibles, ils doivent investir pour ne plus diffuser des photos à caractère sexuel. »
L’avocate Nîmoise a été mandaté par une famille dont la fille est âgée de 13 ans. Le comportement de cette gamine a changé radicalement ces derniers temps. La famille a découvert sur Messagers (groupe Facebook) et Snapchat « la violence des messages écrits et oraux avec des chantages pour contraindre cette jeune fille à faire des fellations à un groupe de collégiens scolarisés dans un établissement de Nîmes", accable Maître Aoudia.
Selon la plainte adressée au procureur de Nîmes pour qu'il ouvre une enquête, le groupe de collégiens Nîmois appelé Nextflix était scolarisé dans le même établissement que les victimes. Car s’il n’y a pas d’autres plaintes pour l’instant, d’autres filles auraient été victimes des mêmes agissements.
Des agresseurs qui envoyaient des messages via les réseaux sociaux, avec le pénis d’un collégien en photo, des menaces réitérées de violences physiques, des insultes répétées à caractère sexuel. " Des photomontages diffusés sur les réseaux sociaux représentaient certaines jeunes collégiennes de Nîmes qui étaient en train de pratiquer des fellations. Une diffusion qui permettait ensuite aux auteurs d’avoir un mode de pression énorme sur les jeunes victimes", ajoute la juriste nîmoise.
Selon nos renseignements, le principal auteur des diffusions sur Internet a été exclu administrativement de son collège situé dans un quartier sensible de Nîmes.