NÎMES Une manif contre tout mais surtout contre les restrictions sanitaires
Manifestation traditionnelle contre les restrictions sanitaires. Au pied de la Maison carrée, plus de 300 personnes sont venues crier leur mécontentement face aux mesures prises par le Gouvernement.
Ça fait bizarre et ça laisse comme un goût d'étrangeté. Une manifestation sans masque, des chansons enjouées et des propos libertaires, nous voilà retournés dans les années 1960 ! Mai 1968 et Woodstock sont bien loin mais Nîmes avait des airs de fête en ce samedi après-midi ensoleillé.
" On est là parce qu'on ne veut plus vivre comme ça. On survit depuis près de deux ans et j'en ai marre de ce masque qui ne sert à rien car les chiffres ne baissent pas, j'en ai marre de ces lois qui avilissent les Hommes, de ces moralisateurs pour qui le principe de précaution n'est bon que pour ouvrir le parapluie... Je veux vivre, qu'on protège les personnes à risque mais qu'on laisse tranquille les autres ! Je n'arrive pas à comprendre comment un pays peut s'arrêter de vivre sous prétexte d'un taux de mortalité de moins d'1% " lance Frédéric. Certes, mais le personnel hospitalier avisera et les familles endeuillées jugeront...
Sans mauvais esprit et au moment où les chiffres semblent s'améliorer, les manifestants n'en font-ils pas trop ? " Non ! J'assume, je ne porte pas le masque parce que je n'ai pas peur. Je n'ai pas envie d'avoir le covid mais je ne suis pas une personne fragile donc je fais ce que je veux. J'ai compris, on était dans la matrice jusqu'à peu mais j'ai compris qu'il fallait en sortir. On nous dit des choses fausses, on nous oblige à faire n'importe quoi, on nous teste " assure quant à elle Marion qui voit en la situation actuelle l'anticipation d'un contrôle de l'humanité.
Plus de 300 personnes sur le Parvis de la Maison carrée et une ambiance festive qui rappelle les journées estivales. Bizarrement, les anti masque en portent tout de même ! Oui, pour se costumer et réaliser une animation, les masques divers et variés étaient de mise. Pas pas ceux que protège du virus. " On se déguise pour lutter, c'est aussi un clin d'oeil pour la culture et les libertés. Nous, on veut chanter et danser, on est les gentils ! Ça nous fait plaisir de voir autant de monde, les gens se réveillent et commencent à comprendre que nous nous faisons doucement manger le cerveau. Résistons ! " soulignent Luc et Sophie.
Des familles, des retraités, des jeunes, des gilets jaunes... Cette manifestation a su réunir un public éclectique, rarement réuni pour manifester. Il y avait aussi les badauds qui profitaient de la belle journée mais le fond de cette réunion très mixte, organisée et suivie par des centaines de personnes, demeure étrangement indistinct.