PRÉSIDENTIELLE Emmanuel Macron, candidat : les réactions des politiques gardois
C’est par une "Lettre aux Français", diffusée dans la presse régionale, qu’Emmanuel Macron a déclaré sa candidature à un second mandat. Une déclaration qui intervient à la veille de la date limite du dépôt des candidatures pour la Présidentielle. Découvrez les réactions des responsables politiques du Gard.
Yoann Gillet, responsable du Rassemblement national dans le Gard : "Emmanuel Macron a manqué de respect pendant cinq années aux Français et s’apprête à continuer en qualité de candidat. Ainsi, sa déclaration de candidature, qui n’est pas une surprise, sous-entend ce que nous savions déjà… Il ne participera pas au débat démocratique qui s’impose pourtant, sous prétexte de la situation actuelle. Emmanuel Macron, comme chaque candidat, doit accepter de débattre. Il en va du respect des Français et de notre démocratie. La déclaration de candidature du candidat Macron n’apprend par ailleurs pas grand chose aux Français sur son projet. Quelques belles phrases ne font pas un projet. Au delà du projet, Emmanuel Macron doit aussi répondre de son tragique bilan qui a divisé et électrisé notre société."
Laurent Burgoa, sénateur Les Républicains du Gard : "Suite à la déclaration d’Emmanuel Macron aux prochaines élections présidentielles, je n’ai rien à dire sur cette initiative. Je préfère consacrer mon action à mon mandat, à l’écoute des élus de ce beau département. Je me mets à la disposition des candidats de la Droite et du Centre sur les six circonscriptions du Gard, tout en continuant en fonction de mon agenda de m’investir dans la campagne gardoise de notre candidate Valérie Pécresse."
Anthony Cellier, député En Marche de la 3ème circonscription du Gard : "Cette lettre résonne pour moi comme pour beaucoup de Français, certainement comme une évidence. Sur la forme, cette candidature se devait d’être sobre au regard d’une actualité qui nous préoccupe tous, mais elle se devait d’être officialisée pour s’inscrire dans la volonté de participer au grand débat démocratique que représente une campagne électorale. Sur le fond, le Président rappelle que le mandat qui se termine a permis d’engager des réformes nécessaires pour l’avenir de la France, et ce, malgré les nombreuses tempêtes qui se sont succédé. Il propose de regarder l’avenir de la France et de l’Europe avec lucidité et responsabilité face aux dérèglements du monde, sans céder au repli sur soi. Il invite enfin à relever les défis qui se présentent à nous pour en faire une source d’opportunités pour nous et les générations futures, notamment dans les domaines de la souveraineté énergétique et des enjeux climatiques. La lettre d’un candidat avec une vision de président."
Arnaud Bord, responsable du Parti socialiste du Gard : "C'est un non-évènement ! On connaîtra les réelles intentions d'Emmanuel Macron lorsque l'on découvrira ses mesures. Quand on fait le bilan de ce quinquennat, on ne peut penser qu'elles seront 'et de Droite et de Droite'... Aujourd'hui, s'emparer de sujets 'totem' de la Gauche, comme la lutte contre les inégalités ou encore l'éducation cités dans sa lettre, n'empêche en rien d'en faire une politique de Droite. Pour preuve : le spectre de la privatisation de l'Éducation nationale qui plane dans ses rangs avec, comme rumeur insistante, l'accès payant à la faculté ! Dans un autre domaine qu'est l'écologie, qu'a fait Emmanuel Macron en cinq ans ? Peu de choses... Quelle confiance pourra-t-on alors donner à un président sortant avec un bilan si négatif ! "
La députée En Marche de la 5ème circonscription du Gard, Catherine Daufès-Roux : "Cela fait cinq ans que nous tenons bon. Nous n'avons jamais renoncé à surmonter des crises internationales majeures que certains pensaient remisées au grenier de l'histoire, pour avancer, toujours avancer. Tenant toujours la barre et son rang au niveau international, le Président Emmanuel Macron se présente tout naturellement à sa réélection, fort de son bilan, d'efforts engagés dans des domaines trop longtemps délaissés. Je salue sa volonté farouche de continuer à donner à la France et l'Europe, plus de protection, d'indépendance, et de souveraineté productive. Le sens de cette boussole : un modèle de progrès plus humain, qui fait la part belle à l'égalité des chances entre les Hommes et leurs territoires aussi beaux que singuliers. C'est fort des enseignements de l'exercice des responsabilité, fidèlement à ce que nous sommes - des Républicains enracinés - qu'il s'engage pour nous tous."
Bérengère Noguier, vice-présidente Écologiste du Conseil départemental : "Si sa candidature n’est une surprise pour personne, elle était très attendue car elle fait espérer qu’un débat puisse avoir lieu sur les enjeux majeurs concernant le quotidien des Français. Ce sera également l’occasion de pouvoir débattre sur le bilan de ce quinquennat qui, aux yeux des écologistes, a aggravé les inégalités sociales et n’a pas apporté de réponse en matière de lutte contre le dérèglement climatique alors qu’il y a urgence à agir. Si la guerre en Ukraine occupe nos esprits et influe forcément sur le déroulement de cette campagne, nous avons aussi la responsabilité collective de faire vivre ce moment de démocratie indispensable pour notre République. (...) L’urgence et l’émotion dans laquelle nous plonge la situation actuelle ne doivent pas nous conduire à opter pour des réponses à court terme et partielles qui risquent d’être insoutenables pour l’avenir. "
Vincent Bouget, secrétaire départemental du Parti communiste du Gard : "Cette déclaration n’est évidemment pas une surprise. Mais c’est toujours étonnant de voir le degré d’éloignement de la réalité d’Emmanuel Macron… 20 000 lits d’hôpitaux fermés depuis 2017, 4 700 classes supprimées, des salaires et des pensions bloqués, le coût de la vie augmenté, près de 10 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, quatre millions de mal logés, des inégalités qui se sont creusées, avec des milliardaires toujours plus nombreux et toujours plus riches, un bilan famélique en matière de lutte contre le changement climatique, un pouvoir jupiterien méprisant qui a abîmé un peu plus la démocratie… Alors les promesses de campagne qui jouent une nouvelle fois le « en même temps » politicien ne résistent pas longtemps à la réalité… Emmanuel Macron a cependant raison sur une chose, il faut changer de monde. Mais le monde de Macron, on a déjà donné, et franchement il n’a rien de bien réjouissant pour l’immense majorité de la population…"
Le député RN de la 2ème circonscription du Gard, Nicolas Meizonnet : "La déclaration de candidature officielle du président Emmanuel Macron est un non-événement. Il a fait campagne depuis des semaines avec les deniers de l’Etat, avec le chéquier des Français. Mais désormais candidat, il doit se plier au débat démocratique. La situation dramatique de l’Ukraine ne peut pas faire oublier qu’il y a les élections les plus importantes qui arrivent. Il y aura un choix de civilisation à faire entre Emmanuel Macron qui ne croit plus en la France et Marine Le Pen qui souhaite lui rendre sa puissance. De plus, le bilan de Macron est catastrophique ! Hausse de l’insécurité avec des atteintes aux personnes qui atteignent des sommets, une dette abyssale qui a augmenté de plus de 700 milliards en 5 ans, continuité d’une politique d’immigration massive dont les Français ne veulent plus et un pouvoir d’achat qui s’amenuise avec l’augmentation des prix des énergies. Enfin, nous avions anticipé qu’Emmanuel Macron suspendrait le Passe vaccinal quelques semaines avant l’élection, et ce à des fins totalement électoralistes. Si Macron devait regagner, ce Passe serait aussitôt réactivé. Nous, nous le supprimerons !"
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