SAINT-GILLES Eddy Valadier réélu maire, premiers échanges tendus avec l'opposition RN
Au cours d'un conseil municipal d'investiture à huis-clos, Eddy Valadier a été réélu maire de Saint-Gilles. Quelques escarmouches ont fusé entre l'édile et son opposant du Rassemblement national (RN), Christophe Lefèvre.
Avec 29 voix en sa faveur, contre deux pour Christophe Lefèvre et un vote blanc, Eddy Valadier n'a pas tremblé. Il assurera bien un second un mandat de maire à Saint-Gilles. "Je tiens à remercier les électeurs qui nous ont donné 70% des suffrages ce qui renforce considérablement notre majorité, a-t-il constaté dans son discours inaugural. Je salue Paul Gabriel (Ndlr : arrivé en troisième position du scrutin et seul élu de Gauche au conseil municipal) qui a fait une belle campagne et avec qui nous avons eu des échanges constructifs. Après la crise sanitaire, c'est la crise économique que nous allons devoir affronter. Il est essentiel que l'économie réelle reprenne de la vigueur. Les collectivités locales auront un rôle crucial à jouer. Elles portent à elles seules 70% de l'investissement public de notre pays. La nôtre aura été extrêmement dynamique sur le dernier mandat, avec 40 M€ investis."
Après l'élection du maire, les conseillers municipaux ont procédé à celle de ses neuf adjoints. Proposée par Eddy Valadier, la liste composée dans l'ordre de Dominique Tudela, Jean-Pierre Garcia, Géraldine Breuil, Benjamin Guidi, Catherine Hartmann, Frédéric Brunel, Berta Pérez, Alain Vultaggio et Delphine Perret était la seule en lice. Après un vote pour rien, une procuration ayant été oubliée, elle a finalement recueilli 29 voix en sa faveur contre trois votes blancs.
En fin de séance, les échanges se sont tendus entre Eddy Valadier et Christophe Lefèvre. "Vous avez mené une campagne chaotique et calomnieuse et n'avez obtenu que trois élus dont deux ont démissionné avant le premier conseil municipal, il n'y a pas de quoi faire le malin", a lancé le maire.
"Je tiens à revenir sur ces démissions, a répliqué Christophe Lefèvre. Ces personnes ont préféré laisser leur place à d'autres colistiers car elles n'avaient pas le temps de faire du bénévolat au conseil municipal." Une réponse maladroite sur laquelle a immédiatement rebondi Eddy Valadier. "Vos électeurs seront certainement ravis d'apprendre que vos colistiers ne souhaitent pas consacrer bénévolement de leur temps pour Saint-Gilles."
Malgré les protestations de son opposant, Eddy Valadier coupe alors le micro de Christophe Lefèvre, ne l'autorisant pas à répondre une nouvelle fois. "Ce sont des méthodes de dictateur", accuse l'élu RN. "C'est au maire de distribuer la parole. Vous l'avez eu, vous ne l'avez plus", tranche Eddy Valadier. Des premières escarmouches qui promettent des conseils municipaux agités.
Boris Boutet