SALLES-DU-GARDON La nouvelle plateforme à végétaux de l'Agglo bientôt sur pied
Parce que la gestion des ordures ménagères impacte à plus de 20% son budget de fonctionnement, l'agglomération a placé l'optimisation du traitement des déchets au cœur de ses priorités. Ainsi, la première plateforme à végétaux de l'Agglo et un centre de valorisation multi-flux verront le jour aux Salles-du-Gardon dans quelques mois.
Ce jeudi matin, au cœur de la zone industrielle de l'Habitarelle, aux Salles-du-Gardon, Christophe Rivenq a orchestré "un moment important qui s’inscrit dans la nouvelle politique publique" de l'Agglo dont il est président. La veille, il avait été désigné président de l’entente départementale pour la réflexion sur le traitement des déchets récemment créée par les présidents des différentes intercommunalités gardoises.
Le résultat de mois de réflexion des élus pour tenter de contrer les augmentations constantes liées aux taxes sur les ordures ménagères qui rognent plus de 20% du budget de fonctionnement d'Alès Agglomération. "Il nous fallait réagir en prenant des mesures fortes sans augmenter la fiscalité", a ainsi entamé Christophe Rivenq, les pieds enfoncés dans la terre qui accueillera bientôt la première plateforme à végétaux de l'Agglo.
Vieillotte, la déchèterie des Salles-du-Gardon, qui a été visitée par plus de 10 000 apporteurs en 2021, s'apprête à être rénovée pour laisser place à un nouveau centre de valorisation multi-flux, avec un parcours à sens unique pour l'usager qui rencontrera le fameux broyeur à végétaux en bout de piste, sans que son apport ne fasse l'objet de limites en quantité.
"On ne réussira que si la population dans sa très grande majorité accompagne ces mesures", a reconnu le président d'Alès Agglomération, sans omettre d'évoquer le succès d'une "déchèterie similaire" située à Massillargues-Attuech. Laquelle fonctionne "du feu de Dieu" à l'heure où les obligations légales de débroussaillement (OLD) qui s'appliquent aux particuliers, couplées à l'interdiction de brûler ses déchets verts, a généré un afflux très important de déchets à traiter.
Alors que les travaux de cette plateforme de 300m² destinée à servir "le nord du territoire", adossée au centre de valorisation multi-flux, ont débuté depuis quelques jours pour s'achever en mars prochain, la construction d'une troisième déchèterie du genre "à l'est du territoire" est prochainement envisagée. Désormais, une communication massive à destination des usagers sur les bonnes pratiques à adopter fait unanimement office de "gage de réussite" aux yeux des élus d'une agglomération qui a investi près de 350 000 euros pour le projet sallois.
Le bâton et la carotte
"Il nous appartient collectivement de faire vivre ce projet en maniant pédagogie et incitation", a exprimé le maire de La Grand'Combe, Patrick Malavieille, qui n'hésitera pas à "sortir parfois le bâton" s’il le faut. Et ce dernier d'insister : "Moins on dépensera pour les déchets, plus on pourra consacrer de l’argent à d’autres politiques publiques. C’est le deal !"
Parce qu'il considère les enfants comme "les meilleurs ambassadeurs auprès des adultes", l'élu communautaire Joseph Barba mise sur une transmission des pratiques vertueuses via "l'école et l'éducation". Enfin, avant d'aller piqueter pour poser officiellement les premiers jalons de la plateforme à végétaux, le président d'Alès Agglomération y est allé de sa mise au point : "Quand l’intérêt général est en jeu, quelles que soient les tendances politiques, les élus travaillent ensemble car ce territoire ne doit pas être politisé."
Corentin Migoule