SAMEDI TOROS L'escalafón, un classement à voir différemment
Commençons par expliquer ce qu'est l'escalafón. C'est une sorte de classement. On ne saurait classer les toreros du moins bon au meilleur car ce choix serait purement subjectif mais on classe les toreros par le nombre de contrats qu'ils ont au fil de la saison.
Le nombre de trophées obtenus est lui aussi un critère du classement tout comme le fait qu'un contrat dans une arène de première catégorie est plus important qu'un autre dans une plaza de troisième. Il y a en réalité plusieurs classements dans le classement et la valeur de chacun n'a de sens que celui qu'on lui donne.
En tout cas, trois grands classements existent. Celui des novilleros, celui des rejonadors et celui des matadors de toros. 136 novilleros sont en lice quand 145 matadors de toros sont classés (soit trois de moins que l'an passé). Près de quarante n'ont pu faire qu'une corrida en 2019. Pour les cavaliers, 102 rejoneadors figurent dans le dernier escalafón mais près d'un tiers n'a fait qu'un paseo.
Chez les novilleros, c'est Javier Orzco qui arrive en tête avec 32 novilladas, 46 oreilles et une queue coupées. Petit hic avec lui, il n'a toréé qu'une seule course dans une arène de première catégorie, toutes les autres le furent dans des plazas de pueblos (3ème catégorie). Deuxième, Manuel Francisco Sánchez García de Diosleguarde avec 26 courses pour 30 oreilles coupées (deux novilladas en 1ère cat). Fernando Plaza arrive sur la troisième marche avec six courses lidiées en 1ère sur un total de 24 où il a coupé 13 oreilles.
Au-delà du top 10, classés 11ème et 12ème, Maxime Solera et El Rafi, nos deux Français. 18 novilladas pour le premier, une de moins pour le second. Avec neuf novilladas torées en arènes de première catégorie, El Rafi devance de loin son compagnon qui n'en affiche que deux au compteur. Carlos Olisna (16ème) les talonne avec 13 courses et 15 oreilles coupées.
Chez les rejoneadors et même s'il n'est pas entièrement achevé, ce classement a peu de chance de changer du tout au tout. Cocorico ! C'est la Nîmois Léa Vicens qui est au sommet de la hiérarchie (pour la troisième année d'affilée) avec 40 corrida lidiées, 68 oreilles et deux queues coupées en toréant à dix reprises en arènes de première catégorie. Une corrida derrière elle, le Portugais Diego Ventura fait des ravages au niveau des trophées coupés. 87 oreilles et quatre rabos pour le centaure ! Troisième sur la boite, Joao Moura Caetano avec 31 corridas et 20 oreilles coupées (mais une seule course en première).
Pour en finir avec ces classements, passons à l'escalafón des matadors de toros. Surprise et défi, El Juli pointe en tête où on ne l'avait plus vu depuis 2002 ! À l'époque il était premier avec plus de 110 corridas (pour 166 oreilles et 6 queues), cette année, Julian Lopez Escobar dit El Juli arrive premier avec 43 corridas, 43 oreilles coupées et une queue glanée. Avec 15 courses en première catégorie, il a autant toréé en première que Miguel Angel Perera (qui est 4ème), que Sébastien Castella (7ème) et qu'Octavio Chacon (13ème).
Deuxième, le jeune Gines Marin avec 42 corridas lidiées, 61 oreilles et 4 queues coupées. Troisième, Cayetano a toréé en coupant 57 oreilles. Les mêmes chiffres sont à mettre au crédit de Perera qui est juste derrière mais qui a coupé deux rabos et qui a plus toréé et coupé d'oreilles en première catégorie... Roman est quant à lui 20ème, Juan Leal 31ème avec 16 corridas dont neuf en première, El Adoureño 42ème avec dix courses, Thomas Dufau 47ème avec neuf courses. À la 59ème place, Adrien Salenc a combattu cinq corridas. Roman Perez et Andy Younes ont deux courses à leur compteur.