SPÉCIAL FÊTES L’année 2021 vue par Anthony Cellier, député du Gard
En cette période de fêtes de fin d'année, Objectif Gard propose aux personnalités politiques de livrer leur regard sur l'année écoulée et se projeter sur celle à venir. Ce mercredi, c'est le député Anthony Cellier qui se prête à l'exercice.
Quel a été votre meilleur souvenir de 2021 ?
La défaite de Trump ! (rires) Non, c’est plus la somme de bons souvenirs que je retiens de cette année si particulière, de la concrétisation des projets du plan de relance et sa réalisation dans ma circonscription, mais aussi ma nomination à la présidence du Conseil supérieur de l’énergie, les rencontres avec des ministres Européens, des scientifiques, des chercheurs, sur les enjeux climatiques, lors des 24h du climat, la rencontre inédite des différents acteurs du monde nucléaire que j’ai initiée sur les sites du Tricastin et de Marcoule, et plus discrètement, des échanges, des sourires avec des personnes que la vie a malmené et pour qui, avec mon équipe, nous avons pu trouver des solutions, mais aussi les échanges avec des entrepreneurs qui réussissent, qui innovent, qui croient en la France, des soignants fatigués mais qui ne baissent pas les bras, des jeunes qui s’engagent dans l’humanitaire… Spontanément, il n’y a pas eu un moment particulier, mais en y réfléchissant il y a tout de même eu de beaux et bons moments.
Et le pire ?
Là encore ce fût une année plurielle, évidemment le virus, et les efforts demandés à nos concitoyens pour combattre cette pandémie, la fatigue des personnels soignants, mais aussi le désarroi de nos agriculteurs lors de l’épisode de gelée noire d’avril, tout comme les impressionnants dégâts des inondations de septembre, les personnes et personnalités qui nous ont quittées, mais aussi l’Afghanistan qui tombe dans les mains des Talibans, les milliers d’êtres humains qui n’ont d’autre choix que de fuir, manipulés de frontière en frontière, et voir que dans mon pays les idées obscurantistes et rétrogrades se banalisent et prospèrent s’accrochant aux moindres aspérités ou fragilités de notre république.
Qui a été, selon vous, la personnalité de l’année ?
Sans nul doute, Thomas Pesquet, c’était vraiment la bulle de poésie, la parenthèse enchantée de cette année, celui qui nous a permis, petits et grands, de nous arracher du poids de l’actualité. La prise de hauteur et les prises de vues sur un monde si fragile et magnifique que nous devons protéger. Une personne accessible, toujours disponible qui a travaillé dur pour en arriver là avec une générosité incroyable.
Qui sera celle de 2022 ?
Plutôt qu’une personne, je pense que c’est nous toutes et tous qui seront les personnes de l’année. Car je fais le vœu qu’en 2022 nous aurons enfin, collectivement, par notre action individuelle, combattu et vaincu cette pandémie.
Année électorale oblige : votre pronostic pour la présidentielle ?
Tout d’abord, il faut un candidat qui prépare la France aux enjeux des 30 prochaines années, un candidat qui aime l’Europe, la France et les Français, un candidat qui sait faire travailler ensemble des femmes et des hommes de gauche, de droite et du centre dans l’intérêt général, et qui souhaite poursuivre les réformes essentielles pour notre pays, un candidat qui a l’expérience des relations internationales et a à cœur de protéger la France et l’Europe sans pour autant qu’elles se recroquevillent sur elles-mêmes. Un candidat qui aborde les enjeux climatiques et énergétiques avec pragmatisme, enfin un candidat, courageux, qui sait prendre des décisions même si elles sont impopulaires sur le moment. Face à ces défis géopolitiques, sociétaux, ou environnementaux il faut donc un candidat, déterminé, courageux, expérimenté, qui sait s’adapter aux situations, et pour moi le seul en capacité de répondre à ces critères gère en ce moment l’une des plus grandes crises sanitaires que le monde moderne ait eu à affronter. Beaucoup pensent être taillés pour le poste, mais si vous prenez le temps de l’analyse, très peu pour ne pas dire aucun ne répond aux critères.
Et pour les législatives sur votre circonscription ?
C’est difficile de se prononcer si tôt quand si peu de candidats ou candidates se sont déclarés. Et c’est d’autant plus difficile de rester objectif quand cela vous concerne directement. Je n’ai jamais fait grand mystère de mon souhait de poursuivre le mandat que j’ai démarré en 2017. Et même si je suis conscient que l’on n’est pas réélu sur un bilan, j’ai œuvré pour que les mesures nationales bénéficient à mon territoire, et que les expérimentations locales trouvent une résonance nationale avec, je crois pouvoir le dire, quelques réussites. Nous verrons en temps et en heure, pour le moment je continue mon engagement sur les enjeux énergétique et climatique qui seront plus que jamais d’actualité dans les prochains mois, et mon travail sur le terrain auprès des Gardoises et des Gardois. Le travail avant tout, le reste n’est que littérature et pronostic...
Propos recueillis par Thierry Allard