VAUVERT Jazz à Junas : des pointures à l'affiche sur deux jours
Dans la continuité des "Nuits du jazz", la mairie de Vauvert a confié à Jazz à Junas depuis 5 ans l'organisation du festival Jazz à Vauvert. Cette année, deux très grands noms du jazz à l'affiche: Manu Katché et Chucho Valdés.
Cette année, deux très grands noms du Jazz seront présents : Manu Katché le vendredi 5 juillet et Chucho Valdés le lendemain. Deux premières parties nationales avec Sylvain Rifflet et Vincent Peirani, deux talents de multiples fois récompensés (Victoire du Jazz notamment).
Lieu incontournable de la ville de Vauvert : les arènes Jean Brunel. C'est ici que débutera la première grande soirée de concerts de ce festival le vendredi 5 juillet, dans ce site historique de la ville dédié en priorité à la tauromachie mais qui permet d'accueillir aussi des grands concerts. Depuis 5 ans le festival s’étend aussi en dehors des arènes avec des rencontres musicales dans les rues de la commune, des concerts au centre de découverte du Scamandre.
Vendredi 5 juillet
18h. Three days of forest. Angela Flahault : voix, Séverine Morfin : alto, Florian Satche : batterie. Les trois musiciens de ce trio ont le goût de fureter dans les genres musicaux les plus divers pour chiner la rareté et l’émotion. Leur nouvelle création s’inspire de la lecture d’autrices afro- américaines comme Rita Dove et Gwendolyn Brooks, figures essentielles d’une poésie protestataire, ode à toutes les libertés. Le trio revisite ces poèmes sous une forme de « protest song » électrique, et crée un folklore imaginaire, onirique et halluciné. 18h00. Temple de L’Oratoire.
21h. Arènes Jean-Brunel de Vauvert. 1ère partie.
Sylvain Rifflet Quartet « Mechanics » (France)
Sylvain Rifflet : saxophone ténor, clarinette, boîte à musique Benjamin Flament : percussions, métaux traités, Philippe Gordiani : guitares, Joice Mienel : flûte. Avec son projet ”Mechanics” (élu Album de l’année 2016 aux Victoires du Jazz), le saxophoniste Sylvain Rifflet questionne le rapport de l’homme à la machine. Il en résulte un capharnaüm métallique où le personnage en manteau rouge – héros volontairement vintage d’un monde à naître – illustre une galaxie musicale faite d’instruments de bois, de métaux, d’objets ”faits- maison” et évoque les ”petits mécanismes” bien huilés et le désordre organisé. Avec son quartet, il est l’architecte d’une musique innovante où la modernité de son jazz jongle avec le minimalisme new-yorkais, où l’on décèle les influences de Tom Waits, Radiohead, Steve Reich, Terry Riley, Moondog... Un moment rare à vivre en Live avant tout afin de partager un univers incroyablement riche et toujours bouleversant.
Manu Katche. Batterie, Jérôme Regard: basse, Patrick Manouguian : guitare, Jim Henderson : clavier.
De formation classique, Conservatoire national supérieur de musique de Paris, Manu KATCHÉ est promis à la noble carrière de percussionniste au sein d'un orchestre symphonique. Probablement est-ce là l'une des causes du « son Katché » qui fait que son coup de baguette est reconnu entre mille par les mélomanes avertis. Musicien de jazz puis pop-rock, très vite on le retrouve aux côtés des grands Français : Jean-Jacques Goldman, Alain Souchon, Louis Chedid, Catherine Lara, Michel Jonasz mais il doit l'explosion de sa carrière à Peter Gabriel qui lui demande de tenir la batterie pour l'album « So ». Certains musiciens refusent d'être rangés dans une catégorie, et c'est le privilège de Manu Katché, capable de brasser toutes les influences et de s'adapter à tous les styles. Il vient pour la deuxième fois au festival de Vauvert.
Samedi 6 juillet
Balade Jazz et Nature. Depuis quatre ans déjà, Jazz à Vauvert propose moment musical dans au centre de découverte du Scamandre Cette année la balade musicale se fera avec : Saxicola Rubi (Laurent Rochelle et Dirk Vogeler, saxophone et clarinettes. Ce duo c’est la rencontre de deux souffleurs et improvisateurs, un dialogue en miroir entre sax soprano et clarinette basse, un palindrome musical parfait à deux faces.Tels deux oiseaux sur une branche, Vogeler et Rochelle, l’un Saxicola l’autre Rubi, tissent d'infinis discours de joutes colorées, aventuriers acrobates sur les branches fragiles de l'improvisation, piaillements et prises de becs, arabesques et haute voltige seront au rendez vous pour le concert de ces oiseaux enchanteurs. Ce duo est issu des résidences Occijazz 2019 soutenues par la Région Occitanie, la DRAC Occitanie, et Occitanie en Scène. Ce rendez-vous original s'achèvera par un vin d'honneur offert aux participants. Possibilité de pique-nique ensuite avec repas tiré du sac pour ceux qui le souhaitent.
Centre de découverte du Scamandre,
Syndicat mixte Camargue gardoise Route des Iscles, Gallician 30600 Vauvert (croisement D 179 / D779). Places limitées, réservation obligatoire Tel : 04 66 80 30 27
21h00 Arènes Jean-Brunel de Vauvert
Première partie. Vincent Periani. Living Being. Vincent Peirani : accordéon, Emile Parisien : saxophone, Tony Paeleman : Fender Rhodes, Julien Herné : basse, Yoann Serra : batterie
On ne présente plus Vincent Peirani, surtout pas au public de Jazz à Junas, qui a pu le découvrir tour à tour, en solo, au sein du quartet de Daniel Humair, ou encore en duo en compagnie de Michel Portal ou d’Émile Parisien. En l’espace de quelques années, le trentenaire aux pieds nus s’est non seulement imposé comme l’accordéoniste le plus important depuis Richard Galliano, mais surtout comme un artiste aventurier n’aimant rien tant qu’à repousser les limites, du classique au jazz, en passant par la pop ou les musiques traditionnelles. Inauguré il y a cinq ans, Living Being constitue peut-être son projet le plus personnel à ce jour : élargissant son duo séminal avec Émile Parisien aux dimensions d’un quintet aux couleurs rock électriques, notre homme présente avec Night Walker un nouvel album incontournable, à même de faire définitivement entrer le « piano à bretelles » dans le XXIe siècle.
Chucho Valdés “Jazz Bata”(Cuba)
Chucho Valdés : piano, Yaroldi Abreu Robles : percussions et chant, Yelsy Heredia : contrebasse,Dreiser Durruthy : battterie.
46 ans après le premier volume, le pianiste Chucho Valdés poursuit l'aventure Jazz Batá et célèbre avec modernité le riche héritage des rythmes afrocubains. Héritier de la fusion du jazz et de la musique afro-cubaine initiée par son père Bebo Valdés dans les années 50, le pianiste Chucho Valdés perpétue la richesse du jazz afro-cubain avec une ferveur indéfectible. En plus de 60 ans de carrière, celui qui fût surnommé "le Mozart cubain" a développé une capacité extraordinaire à porter cet héritage vers des sommets créatifs que ce soit dans les années 70 avec son combo culte Irakere ou plus récemment avec The Afro-Cuban Messengers.
En 1972, soit un an avant la formation d'Irakere, le pianiste sortait Jazz Batá enregistré en trio, chose rare sans batterie, avec 2 virtuoses qui deviendraient des membres d’Irakere : Carlos del Puerto à la basse et Oscal Valdés au tambour batâ, l’instrument sacré, en forme de sablier, de la religion Yoruba à Cuba. Quarante-six ans après, Chucho Valdés présente uneréécriture totale de cette œuvre avec Jazz Batá 2.
Pratique. Tarif unique par soirée : 28 euros Gratuit pour les moins de 16 ans. Pass 2 soirs : 40 euros
Bar et petite restauration sur place. Renseignements et préventes au 04 66 80 30 27 et sur le site : www.jazzajunas.fr