VUELTA Julien Plantier : « Un premier bilan très positif pour Nîmes »
Entre 300 000 et 350 000 spectateurs ont assisté au lancement du Tour d’Espagne à Nîmes, ce week-end. Un premier bilan très positif pour l'adjoint aux sports de Nîmes qui espère accueillir en 2019 le Tour de France.
Objectif Gard : Le tour d’Espagne a été lancé à Nîmes ce week-end. Un succès ?
Julien Plantier : Oui, c’est clair ! Nous sommes très satisfaits. Il y avait beaucoup d’attentes autour de l’événement. Cela fait trois ans que nous préparons l’organisation de la Vuelta. Tout le monde a été unanime : la mission est réussie.
Quel premier bilan chiffré tirez-vous ?
Les organisateurs de la Vuelta tablent sur 300 000 à 350 000 spectateurs sur l’ensemble du week-end. Samedi après-midi pour la première étape du Tour, il y avait 6 500 personnes dans les Arènes. Les hôtels et les terrasses des restaurants étaient remplis… Les retombées économiques directes sont estimées à 7M€. Et on ne compte pas les retombées indirectes : les spectateurs qui auront envie de découvrir notre ville après l’avoir vue à la télévision ou dans les journaux.
Il y a donc eu retour sur investissement pour Nîmes ?
Oui. Le ticket d’entrée pour participer à la Vuelta était de 1M€, auquel il faut ajouter les dépenses liées à l’organisation de la course. Alors certes, ça peut représenter une somme importante, mais c’est un investissement très rentable au vu des retombées.
En quoi la Vuelta peut-elle aider Nîmes pour son classement à l’UNESCO ?
Nous avons un patrimoine magnifique et bien conservé. Ce week-end, toutes les télévisions du monde ont eu les yeux rivés sur Nîmes. Les coureurs se sont élancés depuis la Maison carrée, ont traversé les Arènes… Les images d’hélicoptère étaient fabuleuses ! « L’antiquité au présent », slogan de Nîmes pour son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO, a été mis en exergue. De plus, tous nos monuments sont à portée de main. On pouvait tout faire à pied… Les organisateurs étaient ravis. L'organisateur du Tour, Javier Guillén, nous a même dit qu’il était mieux accueilli ici qu’en Espagne (rires) ! Des responsables politiques espagnols (le ministre du Tourisme de la principauté d’Andorre, le maire de Malaga...) nous ont aussi assuré de leur soutien pour le classement à l’UNESCO.
Y-a-t-il eu des couacs ? Des soucis au niveau de l’organisation qu’il faut à l’avenir corriger ?
Non, juste l’incident près de la gare. Mais nous n’avons pas eu de gros problème.
Au niveau de la sécurité justement, combien d’agents étaient mobilisés ?
Environ 12 000 forces de l’ordre étaient mobilisées ce week-end : la Guardia Civil, la gendarmerie, la police municipale et nationale, le GIGN, la brigade cynophile… Il y avait aussi quatre hélicoptères, dont trois pour la sécurité. Nous étions au taquet. Suite aux attentats de Barcelone et de Cambrils, nous avons eu une compagnie de CRS supplémentaire. Aussi, nous tenons à remercier les 250 bénévoles qui étaient en bord de course pour gérer les barrières et faire traverser les passants.
Et la suite ? Nîmes pourra-t-elle accueillir d’autres compétitions ?
Nous avons montré que Nîmes était capable d’accueillir des événements de cette ampleur-là. D’un point de vue sportif, c’était le plus grand événement que la ville ait organisé depuis des dizaines d’années. Alors oui, on réfléchit à la suite… Nous avons déjeuné avec Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France. Il ne nous a pas fermé la porte pour accueillir le Tour de France dans les années à venir. Nous l’avons déjà accueilli 17 fois, dont trois fois sous la mandature de Jean-Paul Fournier. Nous aimerions qu’en 2019 Nîmes soit une ville d’arrivée et de départ. L’année dernière ce n’était pas le cas et il n’y avait eu aucune retombée économique.
Propos recueillis par Coralie Mollaret
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