GARD Quand les cyclistes interviennent dans la campagne
Jean-Louis Mante, administrateur de Croco-vélo Nîmes, délégué AF3V pour le Gard, en compagnie d'Agnès Senicourt, présidente de l’Association des amis du Pont-du-Gard et de sa voie verte Relais local AF3V, interpellent les candidats aux prochaines échéances régionales via un communiqué de presse.
Le 31 mars 2021 signait l’ouverture de la campagne nationale initiée par l’Association française pour le développement des véloroutes et voies vertes "en route vers le Vélotaf" en vue de sensibiliser les candidats aux élections régionales et départementales en leur proposant de valider dix engagements qui permettront de développer l’usage du vélo dans les déplacements quotidiens.
"En effet, les trois quarts des déplacements domicile/travail de moins de 15 kilomètres s’effectuent encore en voiture, sans parler d’emmener les enfants à l’école ou acheter son pain et son journal dans un rayon de trois kilomètres, là où les dispositifs anti-pollution des véhicules sont encore totalement inopérants. Ces dix engagements sont de nature à désenclaver et sécuriser les accès aux villes les plus importantes du département afin de tenter d’atteindre l’objectif gouvernemental du plan vélo de 2018, consistant à faire passer la part modale du vélo à 12 % en 2030 contre 1 % actuellement à Nîmes par exemple."
Les candidats gardois à cette double élection (Régionales et Départementales) sont-ils sensibles à ces argumentaires qui vont impliquer une forte mobilisation des crédits de la région et du département consacrés aux déplacements doux ? Sont-ils conscients des conséquences actuelles du trafic routier sur la santé publique et sur la nécessité de rouvrir les espaces publics urbains aux déplacements doux, de libérer les trottoirs et places publiques envahis par l’automobile ?
"Nous avons pu prendre connaissance de plus de 380 candidatures aux deux élections pour 46 sièges à pourvoir au département et 20 à la région pour le Gard. Les deux modes de scrutin en vigueur ont incité les partis politiques à se regrouper ou non par affinité : neuf listes au plan régional et six listes principales dans le Gard avec un nombre important de candidats "divers" ou "apparentés" qui se présentent isolément ou ont pu se rattacher à une liste importante. Il ressort enfin que les bulletins de vote et les "professions de foi" des candidats sont majoritairement opaques au regard de leur rattachement à une grande famille politique nationale connue des électeurs (sauf une exception), ce qui risque de perturber leur choix de vote."
Près des trois quarts des élus gardois actuels aux deux institutions ont décidé de se représenter. À ce jour, si les formations politiques ont fait suivre un premier courriel de l'association à leurs autres candidats, on peut donc estimer que plus de 80 % d’entre eux ont été sensibilisés sur cette campagne.
"Nous avons eu un échange très positif avec deux représentants gardois de la liste régionale "Occitanie en commun" qui nous ont remis un document de quatre pages reprenant leur positionnement détaillé sur chacune de nos dix propositions et signé de sa tête de liste régionale. De la même manière nous avons eu une rencontre tout aussi positive avec la liste régionale "Occitanie Populaire" par l’intermédiaire sa tête de liste Gardoise. Nous avons évoqué avec chacun et chacune ces candidats gardois à l’élection régionale, nos principales préoccupations du moment à savoir la continuité de la Voie verte du Pont-du-Gard depuis Lafoux jusqu’à Vers-Pont-du-Gard, la liaison Nîmes/la mer par Vauvert avec un balisage jamais posé autour de la ligne à grande vitesse, l’absence d’aménagements cyclables dans le nord-est du département et surtout le désenclavement des grandes villes du Gard à partir du réseau suburbain qui commence à se densifier."
À titre individuel, certains candidats se sont positionnés favorablement et notamment sur leurs actions récentes, comme le président de l’association des maires du Gard par exemple. "Notre objectif c’est aussi de les convaincre de considérer nos associations comme de vrais partenaires représentatifs des aspirations de plus en plus exigeantes des usagers cyclistes gardois", concluent Jean-Louis Mante et Agnès Senicourt.