Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 16.02.2019 - kelly-peyron - 4 min  - vu 401 fois

MUSIQUES ACTUELLES Aron'C : deux hommes-orchestres amateurs de sonorités vintages

Le duo Aron'C présente son quatrième album " L'art et la Manière " sur la scène de " La maison de l'eau ", le 22 février prochain.
FUSINA Dominik

Deux musiciens, quinze instruments et un costard pour deux... Aron'C, c'est un duo insolite et quasi-siamois.

Au sein du duo formé depuis 2007, Aron Cohen chante, joue de la guitare, compose... Et Thomas Cousin, fait exactement la même chose. Un tout-en-un, ancré dans un univers où se mêlent, chansons françaises, esprit rock et textes engagés. Après dix ans d'indépendance, le groupe présente son quatrième album " L'art et la Manière " sur la scène de " La maison de l'eau ", le 22 février prochain. Rencontre avec ces deux "pas frangins" qui se sont choisis. 

Objectif Gard : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours musical ?

Aron : On va dire que ça fait plus de 30 ans que je joue de la musique. Je suis autodidacte, donc j'ai appris à faire de la musique presque tout seul. J'ai appris à jouer de la batterie, de la guitare, de l'harmonica, de la basse... Et puis je chante aussi !  Un jour, j'ai eu envie d'en faire plus et d'en faire mon métier, alors j'ai travaillé dur pour y arriver.

Thomas : Pour ma part, ça fait à peu près le même temps que je pratique. Une petite trentaine d'années. J'ai toujours voulu en faire mon métier, mais ça a pris plus de temps que prévu. Comme tous les jeunes, j'ai fait partie de quelques groupes et à un moment j'ai vraiment eu envie de me professionnaliser. Alors avec Aron, on s'est rejoint à Paris, en 2005, pour lancer notre projet ensemble. Puis on s'y est mis à fond pour créer notre groupe.

Vous êtes tous les deux auteurs-compositeurs. Comment s'organise votre travail d'écriture ? 

: Il n'y a pas vraiment de règles. Parfois, j'écris et je compose. Des fois Thomas écrit et compose. Parfois on fait tout ensemble et parfois un écrit et l'autre compose. Il arrive même que l'on finisse les morceaux de l'autre. Pour le dernier album, on s'est réuni et on s'est enfermé quelques jours dans un lieu isolé. Donc on a travaillé pas mal de nouvelles chansons ensemble. Mais la plupart du temps, on fait les choses chacun de notre côté. On ne pose pas de cadre. On laisse les choses se faire de façon naturelle.

Êtes-vous influencé par des groupes en particulier pour la réalisation de vos musiques ? 

T : Quand on fait de la musique, on est forcément un peu inspiré, même de façon inconsciente. On fait de la chanson française, donc il y a des marqueurs de la chanson française dans nos musiques. C'est rarement intentionnel. Ce sont des sons qui sont dans nos oreilles et dans celles du public.

A : Le public peut retrouver dans nos musiques, que ce soit cet album ou ceux d'avant, des choses qui sonnent comme "connues". On nous dit souvent que nos sons se rapprochent de "Noir Désir". Ce sont des musiques, des groupes français que l'on a forcément écouté. Ce n'est pas une inspiration directe, mais simplement de la nourriture artistique pour notre âme, et pour aussi parfois rester dans l'air du temps.

Qu'est-ce qui fait la particularité de votre duo ? 

T : Je pense que la particularité de notre duo, c'est la partie scénique. Sur scène, on est que tous les deux, mais on a plein d'instruments différents. Aron joue de la batterie, de la guitare, puis il chante. Moi en même temps, je suis à côté et je joue de la guitare, du clavier. J'envoie des sons avec des machines aux pieds. Sur scène, c'est autant visuel que musical. Et visuellement, c'est très captivant. Notre particularité, aujourd'hui, elle est là.

En parlant de partie scénique, pourquoi avoir décidé de quitter le monde des concerts pour le monde des spectacles ? 

A : Ce fut un choix d'évolution artistique. On a fait beaucoup de concerts jusqu'à aujourd'hui et on avait envie de ramener sur scène une nouvelle dimension, plutôt que juste deux mecs qui chantent des chansons. On a eu l'idée de ramener un petit décor, d'interagir avec celui-ci. Puis par la suite, on a fini par travailler une petite mise en scène et à jouer avec le public. En ajoutant tous ces éléments, on a fini par créer un spectacle.

T : Aujourd'hui, la frontière est très fine entre spectacles et concerts. Il y a beaucoup de concerts qui sont travaillés au niveau des lumières, des sons, de la mise en scène... Mais nous, on a vraiment travaillé un aspect visuel dans ce que l'on propose sur scène. Ça reste un spectacle de musique où l'on enchaîne des musiques. Mais il y a un petit décor, un petit cadre... On a voulu mettre un petit écrin autour pour qu'on ait l'impression qu'il se passe un peu plus qu'un concert.

Vous faites la sortie de votre quatrième album à " La maison de l'eau ". Quel lien entretenez-vous avec eux ? 

A : On a un lien très étroit qui nous unis. On se connaît mutuellement depuis 2010. Et on a eu le plaisir de faire partie de la programmation de " Talents en région " en 2014 grâce à eux. Puis on y est retourné en 2017 en leur demandant de nous donner un coup de main pour appuyer notre projet de spectacle et de quatrième album. Ils nous ont permis d'entrer dans plusieurs résidences. Et aussi, par l'intermédiaire de " La maison de l'eau ", nous avons été proposés à la Femag (Fédération des musiques actuelles du Gard) qui portait le projet de résidence de territoire qui s'appelle l'IMAG (l'Itinéraire des musiques actuelles du Gard), où 4 artistes sur 4 territoires du Gard étaient choisis pour défendre le Gard. C'est dans ce cadre-là, que le concert du 22 février est organisé au côté du groupe " Le Skeleton Band ". 

Comment s'organise votre agenda pour l'année 2019 ? 

T : Déjà, on l'espère riche (rire). On fait notre sortie le 22 février, et après, on a quelques dates de prévues cet été. Notamment, pour le festival " Barjac m'en chante " le 1er août. Maintenant, on recherche plus des salles adaptées pour faire nos spectacles. En festival, ce n'est pas toujours possible d'implanter le décor. Après, c'est surtout à partir de septembre, que l'on va commencer la programmation et démarcher des salles pour nos spectacles.

Kelly Peyron

Infos pratiques : le concert du 22 février se déroule à " La maison de l'eau " à Allegre les Fumades à 20h00. Tarif : 5€

Ci-dessous, un avant-goût de l'album " L'art et la Manière ".

Kelly Peyron

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