NÎMES Réforme des retraites : ils remettent ça jeudi !
"On est là, on est là !" Encore une fois, les manifestants - des étudiants, des cheminots, des agents hospitaliers, des Gilets jaunes, des enseignants, etc. - ont battu le pavé nîmois reprenant à tue-tête leur désormais très célèbre hymne.
Ils sont donc encore là, et ce mardi 14 janvier 2020, au 41e jour de grève contre la réforme des retraites, ils étaient environ 2 000 selon les organisations syndicales, 800 selon la police, à clamer leur opposition au projet de loi du Gouvernement.
Encore une fois, Laetitia et Florence, deux enseignantes gardoises dans le premier degré, étaient présentes dans le cortège. La première, et ce malgré les conséquences financières, soit une perte de 70 à 100 euros par jour, est en grève depuis le 5 décembre dernier. "Au-delà de la problématique de la retraite des enseignants, c'est l'ensemble des acquis sociaux que le Gouvernement remet en cause petit à petit", explique-t-elle.
Qu'en est-il de l'annonce faite samedi dernier par le Premier ministre, Édouard Philippe, concernant le retrait provisoire et sous condition de l'âge pivot à 64 ans. "C'est de l'enfumage", dénonce Bruno Rivier, secrétaire général par intérim de l'Union départementale CGT du Gard.
"Un leurre, insiste Thierry Ménard, secrétaire adjoint de la CGT 30. Nous voulons que les salariés partent à la retraite à 60 ans. Il faut savoir ce qu'on veut. Est-ce qu'on veut améliorer le système actuel ou est-ce qu'on le diminue pour répondre aux objectifs comptables du Gouvernement ?"
Des questions rhétoriques bien sûr, puisque ce mardi, les organisations syndicales (CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC, FA et UNL) ont exigé le maintien du système de retraite existant par répartition solidaire et intergénérationnelle et par annuité. "Pour ce faire, il faut augmenter les financements assis sur les cotisations sociales et les richesses produites par le travail", a précisé Christine Boularasse, trésorière de l'Union syndicale Solidaires Gard, porte-parole ce jour de l'intersyndicale.
Le rendez-vous est donné aux Jardins de la Fontaine à Nîmes, dès 14h30
Les rangs des manifestants étaient plus clairsemés que lors des semaines précédentes, mais Bruno Rivier n'en démord pas, "le mouvement est assuré, il va durer". Selon l'intersyndicale, la mobilisation sera de plus grande ampleur ce jeudi 16 janvier 2020. Le rendez-vous est donné aux Jardins de la Fontaine à Nîmes, dès 14h30.
Retour en images sur la manifestation de ce mardi
Stéphanie Marin