SAINT-BONNET-DU-GARD Jean-Marie Moulin briguera un second mandat
Élu depuis 2008 et maire de Saint-Bonnet-du-Gard depuis 2016 après la démission de Sandrine Péridier, Jean-Marie Moulin a annoncé qu'il serait candidat à sa propre succession. Cet agent du Commissariat à l'énergie atomique de profession âgé de 52 ans sera à nouveau face à Jean-Marc Nakas, tête de liste sans étiquette de "Élan citoyen".
"On était adjoints tous les deux. Après le départ de Mme Péridier en 2016, je lui ai dit qu'est-ce qu'on fait ? On devait partir tous les deux. Finalement, il a monté une liste. Il y en avait une troisième aussi ", raconte Jean-Marie Moulin, qui maintient que Jean-Marc Nakas n'a pas démissionné mais "a été arrêté comme lui après le départ du maire". Il est assez surpris par ses propos tenus dans Objectif Gard qualifiant la précédente politique dans "l’immobilisme et le clientélisme". En 2016, c'est finalement Jean-Marie Moulin qui remportera l'élection faisant de Saint-Bonnet-du-Gard la deuxième ville dirigée par un élu frontiste dans le Gard, après Beaucaire.
Pas de réconciliation en vue pour cette nouvelle échéance municipale. Les deux candidats partent à nouveau chacun de leur côté. Et Jean-Marie Moulin sous la bannière "Objectif Saint Bonnet du Gard". Le maire sortant ne cache pas sa couleur politique (il s'était d'ailleurs présenté aux élections départementales en 2015 sous l'étiquette FN (actuel RN) ndlr), mais compte surtout sur sa proximité avec ses citoyens pour convaincre les électeurs. "Je suis au service de tout le monde. N'importe qui peut m'appeler de jour comme de nuit et je ne regarde pas si Monsieur est de droite ou de gauche".
Après seulement un demi-mandat, il décide de se représenter : "Il y a des gens qui me font confiance. C'est l'avantage des villages de moins de 1 000 habitants, c'est que l'on voit si on nous apprécie." Il présentera cette semaine ses colistiers venant d'horizons professionnels variés qui œuvreront dans les domaines de la sécurité, de la gestion du budget et la santé notamment.
Redynamiser le commerce et poursuivre la réduction de la dette
par habitant
Au niveau du programme, "on a des choses à finir" assure Jean-Marie Moulin, notamment les travaux du lavoir. Il veut donner un coup de boost au commerce qui a pris un sacré coup en 2018 : plus d'épicerie, plus de boulangerie. "J'ai mis une machine à pain automatique pour dépanner mais ce n'est pas l'idéal. On a aussi ouvert un marché le mercredi", atteste le maire. L'un des trois restaurants est aussi en train d'être vendu. En plus de redynamiser le commerce, il souhaite tabler sur le volet touristique : "On a le GR6, on a une église du XIIe, une fontaine..." Il compte aussi poursuivre ses actions d'embellissement et de cohésion au sein du village.
L'autre volonté de Jean-Marie Moulin est de poursuivre la réduction de la dette par habitant : "On est déjà passé de 963 € en 2008 à 515 € en 2019, malgré un emprunt de 250 000 € pour le lavoir." Et de poursuivre : "Dans le futur, j'ai un très très gros projet avec des investisseurs". Il n'en dira pas plus pour le moment.
Marie Meunier