En charge depuis 15 ans du dossier, le « M.Transports » de Nîmes Métropole et maire de Marguerittes coordonne le développement du réseau. Dans le souci permanent de coller aux besoins des usagers, l’Agglo relève les défis écologiques et économiques, notamment à travers l’arrivée de la Gare TGV de Manduel. 

Objectif Gard : Que représente la compétence transport pour l’agglomération nîmoise ? 

William Portal : C’est le plus gros budget de Nîmes Métropole, avec près de 70 M€ par an ! Globalement notre réseau enregistre 720 000 déplacements par jour et par personne. Aujourd’hui, 50% de ces flux convergent vers Nîmes. Ces sont des personnes qui viennent travailler dans la ville, dans ses zones d’activités économiques, mais aussi des jeunes qui se déplacent pour étudier. Nos politiques publiques recherchent en permanence des réponses multimodales à apporter à ces populations. C’est notamment le cas avec les parkings relais dans lesquels les usagers peuvent garer leur voiture avant d’emprunter le réseau de bus.

Comment le réseau répond-t-il aux besoins des usagers ? 

Récemment, nous avons restructuré notre offre. À partir de lignes structurantes, nous avons rationalisé les déplacements pour faire des économies, tout en tenant compte des besoins. En 2017 : 7,2 millions de kilomètres devraient être réalisés sur le réseau urbain de Nîmes et des villages de l’agglomération. Ces lignes structurantes ont également été mises en place pour préparer le lancement de la ligne T2 (Est-Ouest) en site propre.

Justement, où en est le projet de ligne 2 du TCSP ? 

Tout est prêt ! Nous n’attendons plus qu'un document essentiel émanant de la ville de Nîmes permettant l'instruction par l'Etat du dossier d'enquête publique. C’est impératif, si l’on souhaite bénéficier des subventions actées par nos différents partenaires (État, Région…). Entre 2018 et 2021, un premier tronçon partira du CHU en direction de la gare. Ensuite, une deuxième phase relira la gare à Paloma.

Comment le réseau de transport va-t-il s’adapter à l’arrivée de la gare TGV ? 

C’est encore à l’étude, mais nous aimerions mettre en place des navettes reliant la gare TGV à la gare centrale. Leur fréquence sera corrélée au nombre de TGV, soit 21. D’ici là, on espère qu’il y aura du site propre jusqu’à Manduel !

En quoi la nouvelle politique tarifaire est-elle mieux adaptée aux usagers ?

Aujourd’hui, la politique tarifaire de Nîmes Métropole est basée sur le quotient familial. Pour les publics sensibles, nous avons souhaité la mise en place d’une tarification solidaire, qui n’est plus basée sur des statuts mais bien sur des revenus. C'est important ! Notre nouvelle grille solutionne un vrai problème éthique ! (…) Et puis, ces nouveaux tarifs nous ont permis de sortir du principe de gratuité. Celui-ci pénalise la pérennité du financement du service public des transports. Vous savez, derrière la gratuité, il y a toujours quelqu’un qui paie !

Enfin, comment les transports de Nîmes Métropole répondent-ils aux enjeux écologiques ? 

Nous avons mis en place un PDU (Plan de Déplacements Urbains) dans lequel nous nous astreignons à répondre aux exigences des lois sur l’air ou sur l’eau. En cours de révision, le nouveau plan imposera à Nîmes Métropole d’acheter des véhicules avec des moteurs respectant les normes écologiques, notamment concernant les émissions de CO2... Rouler mieux et surtout, plus propre.

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