AIGUES-MORTES Peintures, décors et sculpture : la nouvelle expo de la chapelle des Capucins
Pour cette nouvelle exposition ce sont deux artistes qui travaillent dans des disciplines différentes mais présentent une belle complémentarité.
L'un peint des décors et des fresques, l'autre les utilise comme écrins pour ses statues. Une vison de l'art dans toutes les dimensions.
Jean-Charles Fabre : Passionné par le dessin et la peinture, artiste peintre et peintre en décors, sa formation commence aux Beaux-Arts de Paris en 1975. Il passe son diplôme d’architecte en 1982 sur les enjeux écologiques dans la construction. Parallèlement à son activité d’architecte et géobiologue qu’il exerce pendant quinze ans en libéral, il ne cesse de dessiner et peindre d’après nature. En 1996, dans le cadre des ateliers de la Ville de Paris, il s’initie aux techniques traditionnelles des peintres fresquistes, formation qu’il complète également à l’École d’Avignon. L’année 1997 marque un grand tournant professionnel : Jean-Charles Fabre se forme au métier de peintre décorateur à l’IPEDEC, Institut de Peinture Décorative de Paris. Il sort major de sa promotion en 1998.
« L’apprentissage des faux-bois, faux-marbres, décors panoramiques et fresques antiques, au contact d’enseignants talentueux, m’a conduit à me spécialiser dans les décors en trompe-l’oeil. Je réponds ainsi à de nombreuses commandes. »
La peinture de chevalet joue aussi un rôle important dans le parcours de l’artiste. Répondant à des enjeux plus intimistes, chaque tableau est un instantané, une ambiance onirique, une fenêtre sur des perceptions tantôt imaginaires, tantôt issues d’un vécu d’après nature. « J’essaie de fixer des instants éphémères. Dans les grands formats, je sais dès le départ où je vais et je m’y tiens. Au plus près, dans les petits tableaux, je me laisse surprendre par ce qui arrive, l’ambiance lumineuse qui apparaît. Je joue sur la transparence de mes fonds que je dépouille pour mieux y revenir ensuite. J’aime peindre la mer, les bancs de poissons. Cela appartient à mes rêves d’enfant. Les textes poétiques m’aident également beaucoup dans mon processus créatif. »
Béatrice Pothin Gallard : L'artiste travaille essentiellement ses sculptures dans la terre pour les faire ensuite couler en bronze à la cire perdue.L’expression du corps humain constitue la base de son inspiration, elle est le cœur de son œuvre. Le travail d’après modèle vivant, la recherche des mouvements, des grandes lignes, en sont le point de départ. Elle y recherche la souplesse, la légèreté, l’élégance… Elle aime que ses œuvres gardent l’empreinte du travail de la main, du matériau utilisé : la terre peut être granuleuse ou non, et la surface n’est jamais lisse. Ainsi, la peau du bronze, qui ne sera pas poli, ainsi que la patine, feront chanter ce modelé, qui peut être parfois granuleux, propre aux sculptures de Beatrice Pothin Gallard.
Le résultat en est une vision que l'on pourrait qualifier de classique mais associant technique, spontanéité et modernité. Béatrice Pothin Gallard a fait ses études aux Beaux Art de Marseille dans l’atelier de M François Bouché. Elle a enseigné le dessin en collège et donne actuellement, des cours au sein de son atelier à Ollioules. De l’Allemagne, à Paris, en passant par Pézenas, Béatrice Pothin Gallard participe aussi à de nombreux salons. Elle a réalisé des sculptures pour les villes de Bandol, et Saint Cyr sur Mer.
Entrée libre à la Chapelle des Capucins à Aigues-Mortes. Ouvert tous les jours de 10h à 13h et 14h30 à 21h. Renseignements : Office de tourisme : 04 66 53 73 00 www.ot-aiguesmortes.fr