ALÈS 7 jeunes ont investi le Pôle mécanique pour un chantier éducatif
Pour la seconde fois de l’année, des jeunes des quartiers des Cévennes et des Prés-Saint-Jean ont participé au chantier éducatif mis en œuvre par l'association Avenir Jeunesse.
Pendant six jours, sept jeunes se sont investis sur un chantier d’espaces verts, réalisé au Pôle mécanique dans le cadre des travaux d'agrandissement du circuit et grâce au soutien financier du fond interministériel de la prévention et de la délinquance, du conseil général, de l'agglomération d’Alès et de la commune de la Grand Combe. La consigne était claire : il fallait redonner à cette parcelle de terrain envahi par les broussailles un aspect propre et net. Sabri, Solène, Cyril, Wissem, Khalil, Khadija et Réda ont tous travaillé de bon cœur dans un domaine qu’ils découvraient totalement pour la majorité d'entre eux.
Jeunes en difficulté
Les objectifs des chantiers éducatifs sont multiples. Il sont destinés aux jeunes en difficulté afin de les aider à prendre confiance en eux, à mesurer leur motivation à travailler et à les intégrer dans un rythme de vie « normal ». En effet, la plupart sont au chômage et ce type d'activité leur permet d'acquérir une première expérience professionnelle, même si celle-ci est de courte durée. « Les participants signent un contrat de travail et sont rémunérés à la fin de leur mission », souligne Arnaud Gonzalez, éducateur spécialisé au sein de l'association Avenir Jeunesse. C'est lui qui repère ces jeunes qui ont besoin d'un coup de pouce.
Éducateur de rue
« Nous allons à leur rencontre quotidiennement. Nous nous rendons là où ils sont : dans la rue, à la sortie des collèges, au kebab du coin », explique Arnaud Gonzalez. Et d'ajouter : « A force d'y aller, nous les connaissons et nous savons à qui proposer de l'aide ». Outre les chantiers éducatifs, d'autres actions sont proposées par Avenir Jeunesse aux jeunes des quartiers des Cévennes, Prés-Saint-Jean, Cauvel, La Royale, mais aussi de la commune de La Grand-Combe. « Nous proposons des accompagnements collectifs et individuels. Selon les besoins exprimés par la personne, les suivis sont différents », assure Jean-Marie Brahic, responsable du service de prévention spécialisée de l'association. Celle-ci s'investit depuis 1987 dans l'accompagnement des jeunes mais s'inquiète aujourd'hui « de la baisse de 10 % du budget alloué par le conseil général ». Une décision qui, selon Jean-Marie Brahic, va « entraîner six ou sept licenciements et réduire en conséquence la présence sociale sur le terrain ». Le tout au détriment des jeunes.
Elodie Boschet