LE VIGAN Potocopo, collectif d'artisans réuni par et pour le bois

Noé Chaput, Sébastien Girardin et Arnaud Mainardi dans les 700 m2 du local Potocopo, au Vigan
- François DesmeuresEntre installation de jeunes artisans du bois et émulsion autour de la charte forestière du Pays viganais s'est créé Potocopo, collectif qui réunit six concepteurs et fabricants dans un local de 700 m2, au Vigan. De leurs imaginations sont sorties des conceptions qui ont déjà trouvé leur place, notamment, dans les communes du Sud Cévennes. Ce qui n'empêche pas chacun de développer ce qu'il aime.
L'un est charpentier, l'autre designer, un autre encore luthier ou concepteur de WC en bois. Depuis septembre dernier, ils se partagent 700 m2 d'espace, au Vigan, sous la bannière du collectif Potocopo. "L'avantage, c'est qu'ils sont toujours près pour des chantiers et qu'ils peuvent s'accorder ou se compléter", constate Jérôme Sauveplane, 2e adjoint au maire délégué à l'environnement du Vigan.
Dans les 700 m2 sans paroi, chacun possède son espace réservé. Le luthier, Clément Bailly, accueille le visiteur avec ses silhouettes de guitare. "C'est une association de main d'oeuvre, une émulsion intellectuelle, on peut répondre ensemble à des appels d'offre, explique Sébastien Girardin, à la fois fabricant de meubles et concepteur, avec Vincent Bonhomme, de Cévennette, des toilettes sèches en ressource locale, sans copeaux de bois ni odeur (à retrouver ici). On a, par exemple, répondu à un appel d'offres de tables de pique-nique, à Blandas."
À côté, Arnaud Mainardi se débat au mlilieu de ses petites sections de châtaignier, de fins rondins maléables afin de créer du mobilier d'art sous le nom d'Atelier Chatersèn. "Je suis menuisier en siège et fabrique des chaises, fauteuils, tabourets, bancs et bureaux, en fonction des projets. Je travaille en collaboration avec des designers et des décorateurs." Avec, donc, la source d'approvisionnement qu'est le châtaignier local, qui compose 99% de son mobilier.
Une source qu'il a quelque peu "torturé" pour obtenir les sections qu'il souhaite, en lien avec un bûcherion d'Aumessas. "On recoupe tous les peuplements tous les 3 à 5 ans, détaille Arnaud Mainardi. Je cultive des parcelles depuis environ 10 ans", poursuit l'artisan. En le recoupant régulièrement à ras, le châtaignier produit des rejets. "On ne prend pas les premiers rejets mais la deuxième recoupe est de bien meilleure qualité." Quand la troisième résiste, elle, au cintrage.
Arnaud Mainardi produit donc du mobilier "pour les boutiques, l'hôtellerie ou la restauration", ou encore pour le secteur de l'événementiel. "C'est une matière très singulière et je suis de plus en plus demandé par les décorateurs, constate l'artisan, parce que mes réalisations sont respectueuses de l'environnement". La collaboration avec d'autres, au sein d'un même local, n'est évidemment pas pour lui déplaire. "J'ai la volonté de transmettre mon savoir-faire et de travailler avec des gens à former", souligne-t-il.
Autres compétences concentrées dans les 700 m2, celles de Noé Chaput, spécialiste en construction et charpente en bois. C'est notamment à lui que le camping de L'Espérou doit son récent chalet d'accueil. À côté, Amaury Perrin fait aussi de la construction bois et des "structures démontables". "On planche aussi sur les aménagements urbains, en favorisant le châtaignier sec sur pied", poursuit Amaury. Les premiers poteaux en châtaignier sec ont déjà été posés le long de la rue Gisèle-Halimi, au Vigan (relire ici).
"On travaille aussi sur la problématique du compostage", enchaîne Amaury Perrin, avec des composteurs de grande capacité, "en valorisant le châtaignier dans les aménagements". Les prochains composteurs collectifs devraient d'ailleurs être faits de ce bois. Le sujet, Amaury en est spécialiste. "On essaie aussi de mettre en place du compostage en bout de champ, poursuit-il, en lien avec le PAT (projet alimentaire territorial) du Pays viganais." Et ainsi de boucler un système de vie vertueux, qui commence par l'utilisation des matières premières et savoir-faire locaux pour un usage sur le territoire, et des revenus qui y restent attachées. L'atelier collectif est ainsi un relais idéal de la charte forestière en pase d'être adoptée par le territoire.
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