ALÈS À la Mine Témoin, la CFDT a rendu hommage à la Sainte-Barbe
Très attaché au passé minier, la CFDT Metallurgie a souhaité faire perpétuer la Sainte-Barbe, patronne des sapeurs-pompiers mais aussi des mineurs.
Après deux années d'absence, la CFDT Metallurgie a organisé une journée dédiée à la Sainte-Barbe, à la Mine Témoin d'Alès. Un événement historiquement attaché à la commune de la Grand'Combe, mais la volonté du collectif était de se recentrer sur la capitale des Cévennes : "On s'est retrouvé en petit comité et on s'est dit qu'on devait faire quelque chose, mais plutôt sur Alès. À la base, on avait l'École des Mines en tête, mais le choix s'est porté sur la Mine Témoin", explique Sébastien Volpellière, secrétaire général CFDT Metallurgie Languedoc-Roussillon.
Le matin, deux conférences ont eu lieu dans la salle de conférence, le leitmotiv étant de se souvenir du passé en parlant de réindustrialisation du bassin alésien, qui devrait par ailleurs être le thème de l'année prochaine. "C'est l'occasion de se retrouver entre nous mais aussi tous les autres corps de métiers parce que la mine avait une forte influence économique sur le bassin alésien", détaille Jean-François Bouteille, salarié de Merlin Gerin Alès et délégué syndical CFDT sur le bassin alésien.
Menées par Jean-Pierre Rolet et Bernard Vayssade, deux enseignants-chercheurs de l'École des Mines, les conférences portaient sur deux thèmes. La première appelée "Les Cévennes et la mine : repère historique et technique", a permis un état des lieux des minerais que l'on pourrait trouver sur le bassin, de l'histoire de la mine et l'organisation de son travail : "C'était assez intéressant, il y avait une vision très transverse et historique. Il a aussi souhaité émettre des comparaisons avec le pétrole aujourd'hui", développe Sébastien.
La deuxième conférence, plus sociale, avait pour nom : "Les Cévennes et les mineurs : repères historiques et sociaux". Centré sur les hommes et femmes de la mine, il a évoqué notamment les populations migratoires qui s'étaient établies dans le Gard pour travailler dans les galeries. Après un échange de témoignages et questions entre tous les participants, un petit buffet pour se restaurer précédait une après-midi de visite de la Mine Témoin. Une trentaine de personnes a pu descendre dans cette reconstitution authentique et réaliste de ce que l'on pouvait considérer comme l'enfer sous terre.