ALÈS Dépistage massif et vaccination à flux tendu, la course contre la montre continue
Moins de deux mois après son ouverture, le centre de vaccination de la Prairie a triplé sa cadence. Plus de 600 personnes y reçoivent désormais une injection chaque jour. Dans le même temps, le centre de dépistage de Clavières connaît un regain de sa fréquentation après une accalmie de plusieurs semaines.
Il devait ouvrir fin janvier, mais ce n'est que le 15 février dernier qu'il finissait par accueillir du public. Ce jour-là, 216 Gardois avaient reçu leur première injection au centre de vaccination la Prairie d'Alès. Si un reconfinement des Français n'était à l'époque pas au programme, une montée en charge était annoncée.
Depuis, la fluidité organisationnelle, obtenue bien plus rapidement que les doses vaccinales, a permis d'accélérer la cadence. Ce mardi, 664 habitants du bassin alésien ont reçu l'une des deux doses vaccinales Pfizer nécessaires à l'optimisation de l'efficacité. Parmi eux, le Docteur Cécile Ranchoux, co-coordinatrice du site, a dénombré 357 primo-vaccinations. "L'objectif désormais est d'atteindre 1 710 primo-vaccinés par semaine et de maintenir le rythme jusqu'à la fin du mois d'avril", annonce la jeune femme, tout en assurant le maintien des secondes injections.
Mais si fin mars, le président Macron appelait à vacciner "tous les jours, matin, midi et soir, jours fériés compris", il n'en est rien à Alès où le centre la Prairie n'est ouvert d'ordinaire "que'" du lundi au vendredi, de 9 heures à midi et de 14 heures à 17 heures. Ce lundi, à l'occasion des fêtes de Pâques, le site a même été fermé. "Pour compenser, il sera ouvert ce samedi afin que nous gardions cinq jours d'ouverture par semaine", justifie la co-coordinatrice. Et d'ajouter : "Ça sera pareil pour toutes les semaines du mois de mai comportant un jour férié."
Une étape de plus dès le 15 avril
Il est vrai qu'à l'heure actuelle, une augmentation de l'amplitude horaire ne se justifie guère. Car bien que l'horizon à court terme soit dégagé dans la mesure où le site alésien est "sûr d'avoir des doses jusqu'à fin avril", Cécile Ranchoux sait aussi que la cadence sera baissière en mai, "avant de remonter au niveau actuel en juin", sans que la co-coordinatrice ne soit en mesure d'expliquer ces oscillations. Une projection guère enthousiasmante à l'heure où les prétendants au vaccin s'apprêtent à être de plus en plus nombreux. En effet, dès le 15 avril, la campagne vaccinale va s'ouvrir aux personnes de 60 à 69 ans qui n'ont pas de pathologie particulière, ainsi qu'aux professionnels des secteurs essentiels au fonctionnement du pays en période épidémique (sécurité, éducation, alimentaire).
De leurs côtés, agents administratifs, infirmiers et docteurs sont une trentaine à se mobiliser chaque jour sur le site de la Prairie, tous prêts à ferrailler jusqu'à l'extinction de la pandémie. Si à l'intérieur, le ballet est millimétré, les files d'attente à l'extérieur occasionnent parfois quelques bisbilles : "Ça ne sert à rien d'arriver trop en avance. Si une personne a rendez-vous à 15 heures, qu'elle se présente à 14 heures 58 ! Sinon des gens se retrouvent devant d'autres personnes qui ont rendez-vous avant", prévient le Dr Ranchoux.
Corentin Migoule
Net regain pour le dépistage. Après avoir connu des pics d'affluence importants à l'automne avec des files d'attente interminables, le centre de dépistage covid situé à la halle des sports de Clavières était moins fréquenté depuis janvier. Entre temps, la campagne vaccinale a démarré et les pharmacies ont dégainé les tests antigéniques dont les résultats sont dévoilés en moins de quinze minutes. Mais ce mardi, l'agent d'accueil en charge de la sécurité du site a dénombré 320 visiteurs, contre 150 pendant la période d'accalmie. Une hausse de la fréquentation qui durerait depuis une quinzaine de jours.