ALÈS Grève des pompiers : « On veut juste pouvoir intervenir en cas d’incendie »
Entamée mardi 18 janvier (relire ici), la grève se poursuit chez les sapeurs-pompiers d’Alès. Face à des interventions sanitaires de plus en plus nombreuses, les soldats du feu se retrouvent parfois dans l’incapacité, par manque de moyens humains, d’intervenir sur un incendie.
Seuls les sapeurs-pompiers ont la capacité d’éteindre un incendie. Malheureusement, face au nombre exponentiel des interventions sanitaires à Alès, il arrive que tous les pompiers de garde soient engagés pour y répondre au moment où un incendie se déclare. Et c’est justement le cœur du problème que n’ont de cesse de répéter les grévistes, par la voix du responsable local du syndicat Autonomes Arnaud Roche : « On ne veut plus que nos interventions se fassent au détriment de la gestion de l’incendie. »
Ces difficultés ont été exposées la semaine dernière à leur directeur départemental, le colonel Langlet. Mais l’éternel problème, c’est le budget. « Il envisage toutes les solutions, sauf l’embauche car ça coûte de l’argent », regrette Arnaud Roche. Lundi soir, une délégation a été reçue par le sous-préfet d’Alès Jean Rampon. Le représentant de l’État s’est montré sensible à leurs revendications. « Il est d’accord avec nous sur le problème opérationnel que nous rencontrons. Nous avons bien senti que cela le gênait qu’à Alès nous ne puissions pas, par moments, ne pas envoyer un seul camion en cas d’incendie », rapporte le représentant syndical.
En attendant que la situation évolue, les pompiers alésiens interpellent les élus du territoire, maires et conseillers départementaux. Ils se feront également entendre jeudi lors de la manifestation lancée à l’appel de la CGT. « Ensuite, il y a de bonnes chances pour que l’on délocalise la caserne en centre-ville d’Alès », annonce Arnaud Roche. Le piquet de grève est bel est bien planté.
Élodie Boschet