Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 27.01.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 442 fois

ALÈS J-7 avant le début de la 51e édition de l’Étoile de Bessèges

Les prises de parole se sont succédé entre élus et organisateurs ce matin dans la salle du Capitole. (Photo Corentin Migoule)

La conférence de presse de la 51e édition de l'Étoile de Bessèges vient d'avoir lieu dans la salle du Capitole, place de l'Hôtel de ville, à Alès. Le maintien de l'événement, qui débutera mercredi prochain, a été acté par la signature de l'autorisation hier. 22 équipes, dont la moitié officiant en World Tour, le plus haut niveau du cyclisme mondial, prendront part à la première édition de cette course mythique organisée sans son fondateur emblématique, Roland Fangille. 

"Ce n'était pas gagné d'avance", comme l'a justement souligné Max Roustan, maire d'Alès et premier à prendre la parole dans l'enceinte du Capitole où avait lieu la conférence de presse de la 51e édition de l'Étoile de Bessèges ce mercredi matin, mais l'épreuve aura bien lieu ! Son maintien, dans des conditions forcément inédites, a été acté hier par la signature de l'autorisation du sous-préfet, Jean Rampon.

"Merci de prendre ce risque", lançait le premier magistrat de la ville d'Alès aux organisateurs. Et d'ajouter : "Si Roland voyait ça il serait heureux." Car le décès encore tout frais du fondateur emblématique de "la première course européenne de l'année" était évidemment dans toutes les têtes. Sa fille, Claudine, qui a pris sa succession à la tête de l'Union cycliste bességeoise (UCB), organisatrice de l'épreuve, n'a pu retenir ses larmes au moment de remercier "tous les élus locaux pour la confiance témoignée pendant des années à papa."

Après avoir mentionné la participation d'Alès Agglomération, associée à la ville, à hauteur de 150 000 euros, "l'un des budgets les plus importants que nous mettons dans le sport", Christophe Rivenq n'a pas manqué de relever "la dimension internationale" de l'Étoile. Une dimension qui se traduit notamment par la présence dans le peloton de Geraint Thomas, coureur du team Ineos Grenadiers, ancien vainqueur du Tour de France.

Le conseiller départemental Jacky Valy, tout en admettant que cette "épreuve coûteuse n'existerait pas sans l'aide des collectivités", a dit son plaisir de participer au financement d'une course qui sera vue "entre 400 et 600 000 personnes chaque jour" sur la chaîne L'Équipe. En plus des deux heures de direct quotidiennes sur la chaîne française, la course de cinq étapes bénéficiera d'une diffusion à l'international, en Belgique, au Danemark, mais aussi certainement en Allemagne, au Pays-Bas et en Grande-Bretagne.

Un tracé dédié aux sprinteurs

Les 22 équipes, dont 11 World Tour, qui prendront le départ de Bellegarde mercredi prochain, ont aligné une majorité de coureurs répondant à un profil de sprinteur-rouleur. Car le tracé de cette 51e édition, amputé de l'arrivée au Mont Bouquet, est relativement plat. "L'ultime contre-la-montre d'Alès désignera sans doute le vainqueur", prédisait le président d'Alès Agglomération, Christophe Rivenq. En charge de l'organisation avec Claudine Fangille, Patrick Herse se montrait plus prudent : "Le Grand prix de Bessèges comporte une petite modification avec un passage au col de Portes. C'est une étape montagneuse qui sera très dure et occasionnera sans doute des surprises. Si j'étais coureur, je tenterai de prendre l'échappée."

La principale nouveauté réside en une arrivée à Saint-Siffret, près d'Uzès, à l'occasion de la 4e étape, le samedi. Fabrice Verdier, conseiller régional et par ailleurs président de la Communauté de communes du pays d'Uzès, se réjouit de la "très belle exposition pour l'Uzège" qui, d'après les organisateurs, devrait à nouveau accueillir une étape dans les années à venir. Fabrice Verdier, voyant en l'Étoile "une fête du sport qui n'existerait pas sans la centaine de bénévoles", pensait déjà à demain : "On a hâte de pouvoir retrouver une liberté totale, avec l'esprit convivial qu'aimait Roland, j'espère dès la 52e édition en 2022."

Car la 51e ne donnera pas l'occasion de "sortir le pastis 51" comme le regrettait Christophe Rivenq, tant les interdits nécessaires au maintien de l'épreuve demeurent. Ainsi, la traditionnelle belotte entre les bénévoles organisée à la brasserie Didier Racing la veille du départ de l'épreuve n'aura pas lieu. Pas plus que la traditionnelle cyclosportive qui se déroule d'ordinaire le dimanche de la course. Aussi, le huis-clos sera de mise aux départs et aux arrivées des étapes, tandis que les coureurs vivront dans leur "bulle" tout au long de la semaine. Malgré tout, rendez-vous est pris au sommet de l'Ermitage le dimanche 7 février prochain pour savoir qui succèdera au Français Benoît Cosnefroy, vainqueur du classement général l'an dernier.

Corentin Migoule

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