ALÈS La grogne des cheminots continue
Le mouvement de grève qui a débuté mardi soir se poursuit à la SNCF. Aujourd'hui, une cinquantaine de cheminots continuait de dénoncer le projet de réforme ferroviaire devant la gare d'Alès.
À quelques jours de l'examen par l'Assemblée nationale du projet de réforme ferroviaire, les syndicats CGT et Sud-Rail, rejoints par FO et First, ne lâchent rien. À Alès, le mouvement a été reconduit ce matin lors d'une assemblée générale. "Nous nous réunissons tous les jours depuis le début de la grève pour décider des suites à donner à notre mobilisation", explique Joffrey Martinez, secrétaire général du syndicat CGT des cheminots d’Alès et des Cévennes. "Nous sommes conscients de la gêne que nous occasionnons mais la responsabilité est au gouvernement. Frédéric Cuvillier (secrétaire d’État aux Transports, Ndlr) veut faire passer en force cette réforme qui ne nous convient pas", ajoute t-il.
Le texte de loi prévoit de réorganiser la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), séparées depuis 1997. Les deux groupes seraient ensuite réorganisés en trois Epic (établissements public à caractère industriel et commercial) afin de lutter notamment contre l'endettement des deux entreprises. Les cheminots, eux, estiment que la réforme ne réglera pas le problème de l'endettement. Ils craignent également que leur statut soit impacté et que la réunification de la SNCF et de RFF n'aille pas assez loin. "Ils sont déterminés et sereins car le mouvement va durer", note Olivier Mauras, secrétaire du comité d'entreprise des cheminots. Lundi, les lycéens qui passent les premières épreuves du baccalauréat pourraient bien souffrir de cette situation.
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