ALÈS L’ambassadrice du Canada auprès des entrepreneurs gardois
Sur invitation de la députée gardoise Annie Chapelier, Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada en France, était de passage à Alès ce mercredi 18 juillet.
Elle avait fait la promesse de venir sur la circonscription de la députée franco-canadienne Annie Chapelier. Isabelle Hudon, influente femme d’affaires québécoise et ambassadrice du Canada en France depuis l’automne dernier, a tenu parole : hier, en fin d’après-midi, elle était dans les locaux de la délégation alésienne de la Chambre de commerce et d’industrie du Gard, en présence de son président Jean-Pierre De Faria mais aussi du sous-préfet d’Alès, Jean Rampon. Devant plusieurs entrepreneurs gardois, la diplomate est venue parler du traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne (Ceta), entré en vigueur le 21 septembre 2017, et qui suscite « beaucoup de craintes et d’interrogations », commente Annie Chapelier.
Avec son accent marqué et un grand sourire accroché aux lèvres, Isabelle Hudon a pris le temps de déconstruire ce qu’elle appelle « les fantasmes installés dans l’opinion publique. » Par exemple au sujet de la production bovine : « non, assure-t-elle, le Ceta ne va pas permettre au Canada d’envahir le marché français avec du bœuf aux hormones. » Bien que la France et le Canada ne soient pas soumis aux mêmes obligations sur ce sujet, « le traité n’efface en rien les règles des deux pays, il les respecte dans un sens comme dans l’autre. »
Après avoir évoqué également les inquiétudes liées au climat et à l’environnement, l’ambassadrice a souligné le « potentiel » canadien pour les entreprises françaises. « Il faut considérer le Canada comme une porte d’entrée en Amérique du Nord. Avec l’Aléna (accord de libre-échange nord-américain entre le Canada, les États-Unis et le Mexique), nous représentons un marché qui couvre plus de 400 millions d’habitants ! » Toujours en bonne représentante de son pays, Isabelle Hudon a insisté sur l’importance, pour les entrepreneurs français, « de considérer le Canada dans leur plan de croissance car c’est un territoire où il fait bon exporter. »
Élodie Boschet