Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 02.08.2022 - corentin-migoule - 2 min  - vu 3670 fois

ALÈS Les spécialités de Madère s'invitent en cœur de ville

Wilson Da Silva Mendes a aidé Cécilia, sa maman, à réaliser son rêve : celui d'ouvrir un restaurant portugais. (Photo Corentin Migoule)

Depuis une quinzaine de jours, le n°3 de la rue Taisson d'Alès, à deux pas de l'Hôtel de ville, a accueilli "Dona Céci", un tout nouveau restaurant portugais qui met à l'honneur les spécialités culinaires de Madère. Unique dans la capitale des Cévennes. 

Il a eu beau chercher, il n'a rien trouvé. "J'ai discuté avec des anciens de la ville qui n'ont pas souvenir d'avoir vu un autre restaurant madérien avant nous", indique Wilson Da Silva Mendes. Le jeune homme, bâti comme un rugbyman, vient d'ouvrir il y a quinze jours à peine le restaurant "Dona Céci", au n°3 de la rue Taisson, en centre-ville d'Alès. Le fruit d'une aventure familiale associant Jennifer, sa sœur, et surtout Cécilia, la maman.

"C'était son rêve d'avoir son propre restaurant", reconnait Wilson, au sujet de celle dont le dimunitif "Céci" a donné le nom du commerce. Quant à "Dona", "en portugais ça revêt plusieurs significations", expose le fils. Et d'ajouter : "Ça peut vouloir dire "chez", mais ça désigne aussi "la cheffe" ou "la dame", comme une sorte de statut." Originaire de l'archipel de Madère qui a vu naître la légende du football moderne, Cristiano Ronaldo, le trio est installé aux portes des Cévennes, à Saint-Christol-lez-Alès, depuis 12 ans.

La communauté portugaise alésienne au rendez-vous

Fier de son île natale et conscient de son potentiel gastronomique, Wilson lance son snack à domicile en début d'année. Mêlant vente à emporter et livraison à domicile, l'activité cartonne. "On a été très surpris du résultat et ça m'a conforté dans l'idée d'ouvrir un restaurant", se souvient le Saint-Christolen. Ce dernier avait aussi identifié un besoin : "Je trouvais ça dommage que la communauté portugaise installée à Alès soit obligée d'aller jusqu'à Nîmes pour manger des spécialités du pays."

Après avoir trouvé ce local de "la dernière chance" au terme de recherches longtemps infructueuses sur les réseaux sociaux, le Madérien apprivoise sa clientèle depuis deux semaines. Son profil ? "80% de portugais d'origine et 20% de curieux", résume-t-il. Ainsi, il n'est pas rare que les tablées mettent entre parenthèses l'usage de la langue de Molière pour échanger tout au long du repas en portugais.

Buffet à volonté

Chez Dona Céci, le plat unique à la carte varie tous les mois. Actuellement, le très copieux picado de bœuf servi avec des frites et une sauce épaisse associant champignons, poivrons, tomates et olives noires, fait des ravages. L'offre de la maison, un buffet à volonté (15 euros) dessert compris, mêlant spécialités portugaises (crevettes, poulpe, poulet braisé sauce citron) et spécialités madériennes (accras de morue, maïs frit, pastéis de nata), ainsi que des propositions plus "neutres", séduit les clients.

Derrière les fourneaux, "Dona Cécilia", qui a fait ses gammes dans les cuisines du très fréquenté restaurant Le cabanon, à Anduze, n'utilise "que des produits frais". Jusqu'à 32 couverts peuvent être dressés à chaque service au cœur de la salle climatisée. Et, si des "petites erreurs" venaient à être commises dans les prochains jours, Wilson invite à l'indulgence : "On est nouveau dans le métier donc on apprend un peu au jour le jour. Mais on fera toujours de notre mieux pour satisfaire la clientèle."

Corentin Migoule

Corentin Migoule

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