ALÈS Poste de Tamaris : Printemps alésien et conseil de quartier organisent la lutte
Une réunion publique a rassemblé, ce lundi soir, à la Maison du Peuple de Tamaris, une soixantaine de personnes. En cause, la fermeture annoncée de la Poste de Tamaris et les moyens de s'y opposer. La réunion était dirigée par les élus du Printemps alésien, Paul Planque en tête, avec un représentant de la CGT et la référente du conseil citoyen du quartier. Les opposants à la fermeture participeront à la manifestation du jeudi 5 décembre, avec la fonction publique.
"C'est un élément de plus pour que le quartier soit marginalisé", invoque Paul Planque en début de réunion publique, alors que Tamaris "est excentré par rapport au centre-ville". Fort d'une pétition de 800 signatures pour le maintien de La Poste de Tamaris, que les militants - souvent communistes - ont fait signer dans le quartier, mais aussi aux Prés Saint-Jean ou aux Cévennes.
"On a tous été choqués d'apprendre cette nouvelle, poursuit Kassandra Théophile, référente du conseil citoyen de Tamaris. Il faut se battre contre cette fermeture, alors qu'il ne reste qu'une boulangerie et un bar-tabac." "La Poste, l'école, la mairie, ce sont des lieux de rencontre et d'humanité, expose Jérôme Lacroix, secrétaire général de la CGT FAPT (poste et télécommunication). L'heure n'est pas à l'abattement : aujourd'hui, l'action fait que la direction de La Poste recule."
"J'habite en face de La Poste, et je peux témoigner du nombre considérable de personnes qui la fréquente"
Un habitant de Tamaris
L'ancien agent receveur de la Poste de Cendras demande ensuite la parole pour souligner que "le recul sur la fermeture du bureau Nîmes-Gambetta a été possible du fait de la mobilisation", qui avait incité le maire de Nîmes à poser un droit de veto, comme il en a le droit dans un quartier prioritaire de la Ville (QPV). Le quartier de Tamaris dépend du même dispositif... mais la limite géographique du QPV s'arrête à une centaine de mètres du bureau de Poste. Un représentant du Parti ouvrier doute, d'ailleurs, de l'engagement de la municipalité alésienne sur le maintien de La Poste, en lien avec cette donnée. "J'ai relu la lettre de Roustan, et il ne parle pas vraiment de droit de veto. La rue n'est pas vraiment en politique de la ville. Et La Poste maintient le flou artistique sur ce que seraient les sept points de contact conservés en ville."
"J'habite en face de La Poste, et je peux témoigner du nombre considérable de personnes qui la fréquente, enchaîne un nonagénaire dans le public. Il faut être conscient que ce sont tous les services publics qui sont concernés !" Une remarque que tempère Paul Planque, pour qui "la notion de service public ne doit pas être liée à la fréquentation".
"C'est une réunion de plus pour rester extrêmement mobilisés, poursuit l'élue alésienne Béatrice Ladrange. Le prochain conseil municipal est le 16 décembre. Les 800 pétitions ont fait que le maire a écrit une lettre et selon moi, sans mobilisation, il n'y aurait pas eu ce courrier." Un courrier "qui n'est pas daté, et ne fait pas référence au contrat territorial de La Poste, insiste Paul Planque. La Poste souhaite mettre en place un point relais commerçants."
Rassemblement devant la mairie lors du conseil municipal, nouvelle réunion en compagnie des habitants des Cévennes et du Grabieux, achat d'un timbre par jour pour montrer la fréquentation de La Poste, les idées de lutte fusent en fin de réunion. "Je pensais quand même voir une ou deux personnes de la mairie ce soir", s'étonne un membre du public. "On a tout intérêt que la mairie soit solidaire avec nous, tempère Paul Planque. Pour l'instant, elle dit qu'elle veut s'en occuper. On votera toute délibération qui ira dans le sens du maintien du bureau de Poste", veut rassurer le leader du groupe d'opposition municipale.