ALÈS Un dimanche après-midi au salon Miam
Ce dimanche après-midi, peut-être en raison d'un temps maussade, mais certainement en raison de la réputation du salon Miam, des centaines de personnes ont déambulé dans les allées de ce haut lieu de la gastronomie locale.
Il fallait être patient ce dimanche après-midi pour pénétrer dans l'enceinte du parc des expositions de Méjannes-lès-Alès. Sur le parking, à 14h, le ton est donné : aucune place disponible. Il faut donc se garer dans les rues adjacentes du parc. À l'entrée, une longue file d'attente se dessine. Le visiteur doit montrer patte blanche, en l'occurrence son pass sanitaire, ce qui ralentit quelque peu le mouvement.
La patience est vite récompensée dès lors que l'on entre dans ce temple de la gastronomie. Les odeurs se bousculent aux narines, autant d'invitations à s'arrêter ici ou là. Celle du café rencontre beaucoup de succès à en juger par la foule serrée devant l'emplacement de La Brûlerie. Plus loin, ce sont les yeux qui luttent pour se détourner des gaufres au caramel beurre salé "fait maison et avec amour", assure la vendeuse du stand - qui porte bien son nom - La Gourmande.
L'un des luxes du dimanche après-midi, c'est d'avoir le temps. Il est 15 heures et certains déjeunent encore. Évidemment, le salon regorge de restaurants avec des formules aussi alléchantes que les plats servis. On peut se laisser tenter par toutes sortes de saveurs, un aligot, une truffade de pommes de terre, du taureau de Camargue à la Saint-Gilloise. Et ceux qui ne parviennent pas à choisir, ceux qui considèrent que s'arrêter à un endroit est un immense gâchis puisqu'ils passent à côté de mille autres plaisirs, ceux-là peuvent vagabonder de stands en stands et se faire ainsi leur repas sur le pouce grâce aux nombreuses dégustations proposées. D'autres campent devant la cuisine centrale où les restaurateurs locaux défilent. Ce dimanche, au sortir du déjeuner, Éric Martinez du restaurant "Le 6e Sens" à Pont-Saint-Esprit proposait un mousseux de champignons et moelleux d'oeufs. Dans la foulée, Raphaël Lenoir du "Chef Raphaël" à Nîmes enchaînait avec une mousse de Pélardon.
Au salon Miam, il n'y a pas de parcours imposé. Chacun fait comme il veut. C'est dimanche. En flânant, on écoute un air d'orgue de barbarie, on salive devant les linguines aux truffes, on jette un oeil à d'incroyables couteaux révolutionnaires, on salue les travailleurs du stand d'Alès Agglomération, on pense subitement aux cadeaux de Noël en se disant qu'il pourrait être judicieux de prendre de l'avance. Bref, on profite. Comme un dimanche.
Tony Duret