Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 09.03.2019 - elodie-boschet - 2 min  - vu 389 fois

ALÈS Un Grand débat consacré aux droits des femmes

De nombreuses femmes sont intervenues lors du débat organisé par la députée Annie Chapelier. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Pour la journée internationale des droits des femmes, la députée Annie Chapelier organisait une réunion publique, vendredi soir à Alès, dans le cadre du Grand débat national. Le thème : la place des femmes dans la société.

La rencontre n’a pas attiré les foules. « Si j’avais organisé une réunion sur le thème de la fiscalité, il y aurait certainement eu plus de monde », commente Annie Chapelier. Malgré tout, une cinquantaine de personnes était présente pour parler de la place de la femme dans la société, de leurs droits, et plus généralement de leur vécu. La soirée, animée par Gérard Génarez, médiateur de la soirée, a commencé par l’intervention de Martine Sagit, secrétaire de l’Union locale CGT d’Alès, venue avec ses camarades pour lire une motion en faveur des droits des femmes, après avoir souligné « leur déception de ne jamais être reçus » par la députée. Les syndicalistes n’ont ensuite pas pris la peine d’assister aux échanges et sont repartis fièrement. Le conseiller départemental Jean-Michel Suau s’est également exprimé, déplorant « qu’aucune réponse ne soit apportée » par le gouvernement sur la question de l’égalité homme-femme, avant, lui aussi, de filer en douce. « C’est facile de donner des leçons et de quitter la salle », s’agace Jérôme Talon, référent de La République En Marche dans le Gard.

Le fléau des violences conjugales

Les échanges ont ensuite fusé entre ceux qui sont restés, comme cette dame qui a pointé du doigt les différences d’éducation entre filles et garçons : « Qui a élevé des filles ? Les avez-vous incité à grimper aux arbres, à conduire un kart, à faire du vélo sans les mains ? Je pense que la première des choses à faire, c’est d’élever les filles et les garçons de la même façon. »

Alors que depuis le début de l’année, trente femmes ont été tuées sous les coups de leur conjoint, le fléau des violences conjugales a été évoqué, à travers notamment le témoignage poignant de Christelle, dont la sœur a été exécutée par son ex-compagnon, un policier : « Ma sœur avait porté plainte, mais elle n’a pas été prise au sérieux. Aujourd’hui, elle est décédée et j’ai son fils à charge. » Sur le même sujet, Myriam propose que les campagnes de communication changent : « Au lieu de s’adresser aux victimes en leur expliquant ce qu’elles doivent faire en cas de violences, pourquoi on ne s’adresse pas directement aux agresseurs potentiels pour leur dire ce qu’ils ne doivent pas faire ? »

Le 8 mars remis en question

Même sens de réflexion pour Simon Rossini, référents des jeunes avec Macron dans le Gard : « Tant qu’on s’interrogera sur la place de la femme dans la société, le débat n’avancera pas ! Il faut plutôt réfléchir à la place des gens qui ne respectent pas cette égalité, et que faire contre eux. »

Enfin, une autre intervenante estime « qu’il faut arrêter cette journée du 8 mars car nous sommes bel et bien à notre place » tandis qu’Aïcha Benali, présidente du réseau féminin Start Women, considère que la question des droits des femmes ne devrait pas se limiter à un jour, une semaine ou un mois : « Il faut arrêter avec cette journée où l’on nous offre des roses et plutôt étaler sur l’année les actions à mener. » Il ne reste plus qu’à convaincre les fleuristes.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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