ALES. Un premier conseil municipal agité
Après le vote du maire et des adjoints samedi dernier, les nouveaux élus se sont réunis, ce soir, pour leur premier conseil municipal. Une réunion surtout administrative pour le démarrage du mandat, qui s'est pourtant révélée parfois houleuse avec les conseillers de l'opposition.
Ce premier conseil municipal est marqué par le vote des représentants de la mairie dans 26 administrations de la ville (CCAS, écoles, associations, Cratère, Ecole des Mines, abattoir, service funéraire...). Les conseillers de l'opposition seront représentés à la Commission d'appel d'offre, de délégation de service public, et à toutes les permanentes municipales (finances, développement du territoire, temps libre, solidarité, environnement urbain, éducation, citoyenneté, infrastructures, politique de la ville et développement durable). Toutes ces délibérations ne font pas l'objet de remarques particulières, excepté celle de Benjamin Mathéaud, élu PS : "Pour toutes ces représentations, pourriez-vous donner les montants des rémunérations de chaque conseiller?". Une sollicitation qui provoque des réactions au sein de la majorité. Max Roustan s'amusant à préciser "bénévole" à chaque nouvelle administration, sous les rires de l'assemblée.
Est également votée la dématérialisation des convocations, que les élus recevront désormais par courrier électronique. "Je pense que c'est une bonne initiative. Mais je pense qu'on peut aller plus loin dans le numérique, avec la mise en oeuvre d'un open data, comme il est fait dans de nombreuses villes, à savoir la mise à disposition des données en ligne. Par exemple, connaître la hauteur des trottoirs permettrait aux personnes à mobilité réduite de mieux appréhender leurs trajets en ville", propose Mathéaud sous des dizaines de huées de l'assemblée majoritaire et du public.
Pas d'augmentation d'impôts
Le conseil municipal se prononce pour un statut quo concernant la taxe d'habitation et la taxe foncière. Décision saluée par l'opposition de gauche qui prend la parole une nouvelle fois. "Je rappelle que Messieurs Suau (Front de gauche, ndlr) et Mathéaud prennent la parole à chaque délibération. Il faut qu'ils se montrent", ironise le maire qui se plait à amuser le public. Seule l'élue FN, Nathalie Challier, souhaite voter contre : "Je pense que vous auriez pu baisser un peu les impôts compte tenu des difficultés des ménages d'Alès".
Construction de 58 logements sociaux
58 logements sociaux seront bâtis sur le chemin de Croupillac et seront livrés d'ici 2 ans. L'investissement sera remboursé par les loyers. Le vote fait l'unanimité, même si Jean-Michel Suau souhaite rappeler que, contrairement à ce qu'a affirmé le candidat Roustan pendant la campagne, le coût du chauffage a augmenté à Alès. Provoquant la colère du maire : "Les élections sont finies et les Alésiens ont tranché, vous devez passer à autre chose!".
Sont enfin à l'ordre du jour une demande de subvention au Conseil général pour la mise en oeuvre du projet "Animation pour le centre social des gens du voyage", ainsi que le transfert d'images de la vidéo protection d'Alès vers la Direction départementale de la Sécurité publique du Gard (Nîmes). Fabien Gabillon, élu de la liste Front de gauche demande la raison de ce choix alors que Max Roustan rappelle que les moyens sont désormais concentrés à Nîmes, et que la préfecture en a besoin.
A l'issue du conseil municipal, Mireille Jullien, nouvelle élue, sort abasourdie. "Je suis choquée des réactions. Qu'il y ait débat, c'est normal. Mais il y a une véritable violence verbale envers l'opposition de gauche".