ALÈS Une jeune rochebelloise signe son contrat "Parcours emploi compétences"
En visite ce mardi dans les locaux de la cantine solidaire de Rochebelle, le sous-préfet d’Alès, Jean Rampon, est venu remettre le contrat « Parcours emploi compétences » aussitôt paraphé par une jeune alésienne en situation de handicap, dans le cadre du plan France Relance.
Ce mardi, peu avant midi, la cantine solidaire de Rochebelle, qui délivre plus d’une cinquantaine de repas à emporter chaque jour aux familles du quartier les plus démunies contre un euro symbolique, accueillait dans ses locaux le sous-préfet d’Alès, Jean Rampon. Le représentant de l’État, fraîchement nommé sous-préfet en charge de la relance, expliquait d’emblée les raisons de sa présence : « Le plan France relance estimé à 100 milliards d’euros comprend trois volets. Parmi eux, l’item de la cohésion, dans lequel s’inscrit parfaitement la démarche du jour, bénéficie de 36 milliards d’euros. Réunir à la fois un Parcours emploi compétences (PEC), pour une personne en situation de handicap, ici dans ce quartier, je crois qu’on coche plusieurs bonnes cases. »
À 27 ans, Naïma Goumiri, qui souffre de plusieurs pathologies qui « ne lui ont pas permis de suivre une scolarité traditionnelle » et s'efforce de combler des carences en lecture, en écriture et en expression en suivant une formation, s’inscrit parfaitement dans le plan "Un jeune, une solution", destiné à former, accompagner et aider les jeunes à s’insérer professionnellement. Dévouée et dynamique, la jeune femme qui a signé un contrat dont la rémunération est couverte à 65 % par l’État (dans la limite de 20 heures par semaine, NDLR), continuera de faire le bonheur des pensionnaires de la cantine solidaire, aux fourneaux comme au service.
L'accès à l'emploi des jeunes impacté par la crise sanitaire
Présent à ses côtés, Étienne Kretzschmar, créateur de la cantine solidaire, structure gérée par le collectif Animateurs 30, resituait le contexte : « Naïma travaille depuis plusieurs années avec nous. Dans notre établissement que nous essayons de faire vivre depuis presque 7 ans et qui, de jour en jour, trouve sa vocation dans cette période troublée que nous vivons en rendant un service quasiment indispensable à bon nombre de démunis. »
Mobilisée dans le cadre du plan France relance afin de soutenir ses partenaires, la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE), représentée par Isabelle Revol, rappelait la nécessaire contribution de l’État : « Si le plan France relance comprend un volet dédié aux jeunes, c’est qu’ils ont été plus touchés que les autres classes d’âges par la crise sanitaire et qu’ils peinent à trouver un emploi. "Un jeune, une solution" doit leur permettre d’avoir un accompagnement social et de construire leur projet professionnel. »
Enfin, Jean Rampon reprécisait le sens de la démarche de l’État, désireux d’agir vite mais convoitant des retombées à long terme : « Il ne s’agit pas de distribuer les subventions au hasard, il s’agit de les distribuer avec une logique. Ce plan de relance permet de réunir les moyens pour investir sur les formations dont on aura besoin demain. C’est un plan qui va refonder l’économie de la France de 2030. »
Corentin Migoule