Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 17.02.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 706 fois

ALÈS Vitesse de croisière atteinte au centre la Prairie, 1 000 Gardois vaccinés d’ici vendredi

Le centre de vaccination est établi dans la salle multisports de la Prairie à Alès. (Photo Corentin Migoule)

Alain Devallez n'exclut pas l'ouverture de nouveaux centres de vaccination sur le bassin alésien (Anduze et Saint-Ambroix notamment) en fonction de l'identification des besoins géographiques. (Photo Corentin Migoule)

En moyenne, près de 200 personnes se font vacciner chaque jour depuis lundi au centre de vaccination alésien qui, après le couac d'une ouverture initialement prévue le 21 janvier dernier, ne tardera pas à monter en charge.

Ce lundi matin, après de longues semaines d'attente pour les principaux protagonistes, le centre de vaccination la Prairie à Alès a bien ouvert ses portes. 216 Gardois s'y sont fait vacciner le jour de l'ouverture, contre 204 hier, de sorte que plus de 1 000 personnes auront reçu l'une des deux doses vaccinales Pfizer nécessaires à l'optimisation de l'efficacité.

"On peut monter jusqu’à 400 par jour, dont 200 primo-vaccins", promet Thierry Cubedo, responsable du service santé publique d’Alès Agglomération. Ce dernier se félicite d'une fluidité organisationnelle, obtenue bien plus rapidement que les doses vaccinales : "Tout s’est parfaitement bien passé dès le premier jour. Il n’y a pas eu de retard. On ne tardera pas à atteindre notre rythme de croisière."

Un ballet millimétré

Le ballet est en effet bien rôdé dans la grande salle multisports du quartier la Prairie transformée pour la campagne vaccinale. D'abord un passage par l'accueil où des agents de la mairie d'Alès et de l’association Reseda prennent soin de vérifier la validité du rendez-vous pris en amont via la plateforme Doctolib, puis l'âge sur présentation de la carte d’identité, ainsi que la prescription médicale pour les personnes âgées de moins de 75 ans dites à risques.

Le patient est alors invité à remplir un questionnaire médical destiné à identifier la présence éventuelle de fièvre, de troubles de la coagulation, ou d'antécédents allergiques. Si c'est le cas, il passe entre les mains d'un médecin qui prend la décision finale et juge la potentielle incompatibilité (à de très rares occasions) à l'administration du vaccin. Les personnes testées positives au coronavirus via un test PCR ou antigénique il y a moins de trois mois sont en revanche reconduites et doivent reprendre rendez-vous une fois ce délai écoulé.

Les autres n'ont plus qu'à pénétrer dans l'un des six cabinets de vaccination du centre la Prairie et à tendre le bras de leur choix à un membre de l’association des infirmiers libéraux du bassin alésien (AILBA). Ils accèdent ensuite à l'étape finale en s'asseyant dans la salle de repos afin d'être gardés en observation pendant un petit quart d'heure par un infirmier.

Une montée en charge à prévoir

À Alès, près de 120 agents seront mobilisés chaque semaine pour faire vivre ce centre ouvert cinq jours sur sept. "L'ARS nous a demandé d'ouvrir le samedi mais on estime que les personnes âgées ont le temps de venir en semaine", confie Alain Devallez, responsable du centre départemental de vaccination, qui ne s'interdit pas de monter en charge lorsque les doses arriveront en masse.

Et ça ne devrait plus tarder avec la multiplication des vaccins matérialisée par l'arrivée à Alès dès demain de celui d'AstraZeneca qui servira dans un premier temps à vacciner le personnel de santé. "Ensuite, ceux de Novavax et du groupe américain Johnson & Johnson arriveront sur le marché, tout comme la possibilité de se faire vacciner chez son médecin généraliste", prévoit le "Monsieur Vaccin" alésien. Et d'ajouter : "Il faut se rapprocher au plus vite d’un taux de vaccination de 30 ou 40 % de la population française car ça limitera la propagation des variants qui résulte de la circulation intense du virus."

Plus que jamais, Alain Devallez et ses "soldats", qui étaient déjà aptes à ferrailler avant le couac d'une ouverture initialement prévue le 21 janvier, vécu comme "une grande déprime", sont prêts à livrer bataille pour œuvrer à un retour à la vie normale.

Corentin Migoule

Corentin Migoule

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