Depuis 1977 et la création de l'entreprise par M. et Mme Moïse André, entreprise et groupe n'ont cessé de progresser. C'est aujourd'hui Stéphane, troisième génération de la famille, qui est à la tête du groupe. Mais ses parents étaient bien présents, récemment, pour voir leurs fils recevoir la certification ISO 9001 des mains de l'organisme certificateur, l'AFNOR (association française de normalisation). La première certification délivrée, en France, pour une entreprise de négoce de bois.

65 personnes travaillent désormais au sein du CCB, et 100 dans le groupe André. Un groupe devenu le plus gros adhérent du réseau Gédibois, fondé en 2008 par cinq négociants indépendants. "Mais on reste indépendant", insiste Stéphane André, alors que son groupe a successivement absorbé Panodoc de Villeneuve-lès-Béziers en 2017, ou encore racheté le fonds de commerce de Bois d'Oc à Lattes, l'an dernier, offrant la possibilité d'une quatrième agence Gédibois proche de Montpellier.

L'entrepreneur a vu la certification révolutionner patiemment le fonctionnement de son entreprise. "On est passé d'une culture orale à une culture écrite, explique le chef d'entreprise. On fait des points réguliers, on répond mieux aux demandes des clients, on assure la traçabilité, etc." Pour Jérémy Thauvin, responsable de la démarche QSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement) au sein du groupe André, "la norme permet aux entreprises de structurer ses processus et ses règles. Elle s'adapte aux structures avec, pour objectif, la satisfaction client." Deux ans de travail ont été nécessaires et l'entreprise sera auditée chaque année, avec un audit dit de "recyclage" tous les trois ans.

Une nécessité pour accompagner la croissance rapide du groupe, qui a triplé son chiffre d'affaires en 12 ans, dans un marché du bois où les ressources deviennent parfois "dures à trouver", mais qui représente, comme l'a dit le président d'Alès Agglo, Christophe Rivenq, lors de son discours de félicitation, "l'avenir, que ce soit pour du bois-oeuvre ou du bois-énergie". Et ce, dans un contexte peu favorable à la construction, même si le bois se maintient un peu mieux. "Le marché de la construction est en baisse de 15 %, glisse Stéphane André. La baisse du bois est moins importante, entre - 8 et - 10 %." Côté prix, "ça repart à la hausse. Mais le bois reste une ressource abordable". Quand elle est disponible. "L'important, c'est de trouver la bonne ressource au bon moment", résume Stéphane André.