Au fil des éditions, Motor Passion a acquis la place enviable de troisième événement de France sur son créneau, après Paris et Lyon. Tout sauf un hasard, puisque les organisateurs, Avignon tourisme et Cam’s Organisation, trouvent chaque année de quoi renouveler le plateau et attirer les visiteurs, 35 000 personnes sont attendues sur les trois jours. Ainsi, en rentrant dans le hall A, le coeur de l’événement, on tombe sur une série de Citroën inédites.

Des concept-cars Citroën uniques

Celles-là, impossible de les avoir déjà croisées sur la route, puisqu’il s’agit de prototypes datant pour le plus ancien, de 1956, et pour le plus récent, de 2016. « Ce sont des modèles uniques », confirme le président de l’Amicale Citroën-DS, Alain Thuret. Ces pièces de musée arrivent tout droit du conservatoire de la marque aux chevrons. « C’est la première fois qu’on peut réunir autant de concept-cars sur un seul salon », reprend Alain Thuret.

Ces prototypes illustrent le caractère novateur des Citroën tout au long de l’histoire de la marque : dès 1980, la Karin embarquait déjà un écran électronique, et huit ans plus tard, l’Activa, à la suspension hydraulique haute-pression, présentait elle aussi de l’électronique embarquée. Quant à la Survolt, de 2010, elle vaut aussi le détour pour sa peinture caractéristique signée de l’artiste Françoise Nielly.

Un peu plus loin, toujours chez Citroën, une rare DS cabriolet est exposée sous des créations de la lustrerie vauclusienne Mathieu. La DS, dont on célèbre « cette année le 70e anniversaire, rappelle l’organisateur du salon Camille Bourges. C’est pour cette raison que nous avons souhaité présenter ce véhicule, véritable bijou de la marque. » Et, avis aux amateurs, ce dimanche le Club Citroën DS viendra en force à Motor Passion, puisque 70 DS sont attendues.

Autre marque mise en avant cette année : Delahaye. Une marque française disparue il y a fort longtemps, créée il y a 120 ans, auquel un plateau est consacré, de la Type 0 de 1900 à la Type 148 de 1939. Et, dans un autre hall, un camion de pompiers de 1928, toujours de la marque Delahaye, est aussi exposé.

Dans la même veine, et la même époque, un autre plateau est consacré à Bugatti, et plus particulièrement à la Brescia, surnom de la Type 13, qui raflait tous les titres en course automobile il y a un siècle. « Ce sont des véhicules très peu connus à part par les spécialistes », avance Camille Bourges. Des modèles des années 1920, aux moteurs à arbre-à-cames en tête en avance sur leur temps, « très rapides, il faut être un fin conducteur », prévient l’organisateur.

Un hommage à Thierry Sabine

Cette année, les organisateurs ont aussi choisi de rendre hommage à Thierry Sabine, le fondateur du Paris-Dakar, tragiquement disparu en janvier 1986 dans l’accident d’hélicoptère qui a aussi coûté la vie à Daniel Balavoine. Ainsi, un plateau réunissant des voitures et motos ayant participé à l’épreuve, comme la Renault 20 des frères Marreau, est proposé hall J, et des pilotes ayant participé à l’épreuve sont présents sur place, comme Bruno Saby, Denise Weber (ex-Grosjean) ou encore Max Bianucci, pilote avignonnais qui a pris le guidon lors des deux dernières épreuves en date du Dakar. L’ex-femme de Thierry Sabine, Diane Thierry-Mieg, est aussi de la partie. « J’étais avec Thierry lors des premiers Dakar, aux départs comme aux arrivées, je participais pas mal à l’organisation », se souvient-elle, heureuse de l’hommage rendu à son ex-mari.

Les motos ne sont pas en reste, avec au hall A une exposition inédite de motos Maserati. Car on le sait peu, mais le constructeur au trident, célèbre pour ses voitures luxueuses et sportives, a aussi produit des motos entre 1950 et 1960. Des motos de petite cylindrée, de 50 à 250 centimètres cube, devenues des raretés. « Cette exposition a été très dure à réunir, affirme Max Bianucci, qui s’en est chargé. Vous n’aurez sans doute pas la chance d’en revoir une autre comme celle-ci. »

Motos toujours, hall I l’association Nostalgy Motors 70’s expose une quarantaine de motos, des modèles classiques à ceux de sport en passant par des concepts. Et côté voitures, l’association avignonnaise 4A expose des voitures de sport. Mais tout le monde n’est pas féru de vitesse, alors à Motor Passion, on trouve aussi des tracteurs et engins agricoles anciens, l’occasion de se rappeler que Porsche a aussi fabriqué des tracteurs diesel. Des véhicules militaires et des poids-lourds sont aussi exposés aux halls G et H. Et Motor Passion laisse aussi une place aux bateaux offshore, puisque tout ce qui a un moteur n’a pas forcément de roues. Le monumental hélicoptère Bell UH1-H, qui trône au coeur des différents halls, est aussi là pour le rappeler.

Avignon Motor Passion, c’est encore ce dimanche de 9h à 18h au Parc expo d’Avignon. Plus d’informations ici.