Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 25.03.2018 - thierry-allard - 3 min  - vu 1857 fois

ARAMON Municipale : Pronesti défend son bilan et veut « finir le travail »

Le maire sortant d’Aramon présentait sa liste à la presse vendredi soir.
Le maire sortant et candidat à l'élection municipale d'Aramon, Michel Pronesti, entouré de ses colistiers (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Une liste nommée Toujours pour Aramon, largement renouvelée, ne comptant que 12 sortants sur les 27 + 2 (*) candidats.

« J’ai un fil conducteur, la proximité et le service »

Il faut dire que si les Aramonaises et les Aramonais vont devoir retourner aux urnes les 8 et 15 avril prochains, c’est notamment parce que « 7 élus de l’ex-majorité ont déserté », lance sans détour Michel Pronesti, 69 ans. Le mot « trahison » reviendra à plusieurs reprises lors des présentations des colistiers du maire sortant devant la presse et de nombreux maires (Vallabrègues, Pouzilhac, Remoulins, Bellegarde, Théziers, Collias, ou encore la présidente de l’Association des maires du Gard Pilar Chaleyssin). Autant d’élus qui, a contrario, dresseront le portrait d’un homme « loyal », « intègre », « de valeurs », « qui connaît ses dossiers », en parlant du maire sortant.

Bref, la stratégie est claire : Michel Pronesti joue la carte de l’homme d’expérience -il est maire depuis dix ans- qui doit « finir le travail », comme ce sera répété à plusieurs reprises par ses colistiers. Il commencera par dresser un portrait de la commune, qui exige « une présence assidue, au quotidien », et des valeurs qu’il a toujours défendues : « le lien social et le vivre ensemble. » Ça ne l’empêche pas de s’en prendre à ses concurrents, son opposant historique, Pierre Laguerre, et son ancien colistier, Jean-Claude Prat, et à « ceux qui critiquent, mais encore faut-il qu’ils soient acteurs. Ils ne sont pas souvent là. »

En tant que sortant, l’étape du bilan est incontournable. « J’ai un fil conducteur, la proximité et le service », lancera-t-il, avant de défendre la gestion de la commune, « une gestion saine, qui permet de dégager 700 000 euros d’excédents qui sont redéployés dans les investissements », et qui a permis de ne pas augmenter les taxes locales depuis dix ans, rappellera-t-il. « Jusqu’à quand ? Pour l’instant on le fait et je pense qu’on poursuivra jusqu’à 2020 », précisera-t-il en parlant de la stabilité des taux de fiscalité locale.

La menace du « stand-by »

« Depuis 2008 on a investi 21 millions d’euros », avancera Michel Pronesti, en réponse à ceux qui disent « que rien n’est fait. » Et le maire sortant d’évoquer les cheminements piétons, la Via Rhôna, l’aménagement du quartier de la gare ou encore, et c’est une nouveauté, la volonté de mettre en place un budget participatif, à l’image de ce qui existe à Avignon ou Pont-Saint-Esprit. La finalisation du Plan local d’urbanisme, des travaux de voirie, le développement de la vidéo-surveillance, la création d’une zone de services et de professions libérales ou encore la création d’une aire pour les camping-cars figurent également dans son programme.

Mais le grand projet du futur et court mandat reste le Planet, « un bâtiment public en coeur de ville que certains voulaient détruire ou vendre, un symbole de notre coeur de ville, avec cette notion intergénérationnelle, défendra le maire sortant. C’est un investissement de 3,2 millions d’euros qui va apporter une dynamique nouvelle au village. Ce grand projet est budgeté, et si les citoyens nous font confiance j’espère qu’on pourra l’inaugurer. » Autre grand projet, le devenir de la zone de la centrale thermique, sur lequel « nous sommes main dans la main avec le député Anthony Cellier », soulignera Michel Pronesti. Un gros dossier qui va faire l’objet d’un Contrat de transition écologique. « J’y crois, mais si ce projet ne voit pas le jour d’ici 2020, il y aura des choix dramatiques à faire, et pas qu’à la communauté de communes », avertira-t-il.

Des incertitudes que Michel Pronesti fait planer comme pour mieux se démarquer de ses concurrents et installer une dichotomie : « avant-hier soir nous avons voté le budget, dans l’esprit que si nous avons la chance d’être élus, nous allons continuer et ne pas pénaliser la commune, expliquera le maire sortant. Sinon la commune va être au point mort. Il faut au moins un an pour prendre les affaires et comme la préparation de l’élection de 2020 se fera six mois avant, la commune va être en stand-by total. » En clair, « les citoyens veulent-ils une commune qui se ferme ou qui continue à vivre ? », demandera-t-il. Reste à voir si l’argument fera mouche auprès des électeurs.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Et aussi : Deux réunions publiques sont prévues pour la liste Toujours pour Aramon : le vendredi 30 mars à 18 heures pour présenter la liste, salle de la mairie, et le samedi 7 avril à 10h30, toujours à la salle de la mairie.

La liste : Michel Pronesti, Jean-Marie Rosier, Martine Escoffier, Marie-Thérèse Esparre, Jean-Claude Noël, Pascale Prat, Patrick Izquierdo, Béatrice Ioualalen, Florian Antonucci, Antonella Viacava, Alexandre Durand, Marie-Charlotte Soller, Didier Vignolles, Frédérique Louvard, Francis Thièbe, Sophie Gachet, Marc Oppedisano, Noëlle Daumas, Angelo Sanchez, Isabel Orbea, Serge Gramond, Ana Zaffino, Robert Mercadal, Isabelle Rossetti, Nathalan Sabardeil, Isabelle teboul, Ludovic Durand, Clarisse Delbecq, Didier Bondut.

« la loi nous demande d’avoir 27 + 2 candidats », explique Michel Pronesti, avant de plaisanter sur le fait que ça pourrait l’aider en cas de démissions futures de ses colistiers.

Thierry Allard

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