Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 25.04.2021 - thierry-allard - 2 min  - vu 822 fois

ARPAILLARGUES Emmanuel Pédeneau, passion chevaux

Emmanuel Pédeneau en plein travail de sa vigne avec Urbain, son percheron (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Emmanuel Pédeneau fait de la cartagène issue de son travail de la vigne avec le cheval (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Emmanuel Pédeneau a choisi Arpaillargues-et-Aureillac, près d’Uzès, pour lancer son écurie en 2003. Depuis, entre les promenades en calèche, le travail de la vigne ou encore la médiation par l’équidé, sa passion pour le cheval se décline sur tous les tons. 

Avec Urbain, un percheron de 13 ans et d’une tonne sur la balance, la complicité saute aux yeux. Le cheval obéit au doigt et à l’oeil aux instructions d’Emmanuel Pédeneau. En ce vendredi de printemps, l’homme et son cheval passent un coup de griffon dans la petite parcelle d’un demi-hectare de vignes qui borde l’écurie Font-Clarette, à Arpaillargues. Ici, tout le travail dans la vigne, qui sert à faire de la cartagène, de la liqueur de moût de raisin, est réalisé ainsi : avec le cheval. 

Du reste, Emmanuel Pédeneau l’affirme, « si je n’avais pas les chevaux, je ne ferais pas de cartagène. » Cette petite vigne, il avait d’abord envisagé de l’arracher, avant de se dire qu’il pourrait la travailler avec le cheval pour élaborer sa liqueur bio, devenue une passion et un produit prisé par de nombreux chefs gardois, pour certains étoilés. « Le cheval, on y revient toujours », glisse-t-il, lui qui a fréquenté les équidés dans sa jeunesse, avant que sa vie professionnelle ne l’en éloigne. 

Devenu entrepreneur de spectacles dans le monde du jazz, il achète d’abord un poney pour ses enfants. « L’installation s’est faite comme ça », rejoue-t-il, évasif. Effectivement, il revient au cheval, lance l'écurie Font-Clarette, du nom du ruisseau qui court tout à côté et passe des formations, notamment une au Haras national d’Uzès pour la conduite d’un attelage hippomobile. Son chapeau toujours vissé sur la tête, Emmanuel Pédeneau propose depuis des promenades en calèche dans l’Uzège avec Ulysse et Titan, ses deux Cob normands, fait du débourrage de chevaux à l’attelage et produit 20 hectolitres annuels de sa cartagène, nectar aux notes de figue, de miel et de prune qu’il vend sur le marché d’Uzès le mercredi. 

Il propose également de la médiation par l’équidé. Après avoir suivi une formation de l’Institut français de zoothérapie, Emmanuel Pédeneau se sert du cheval pour travailler « sur le manque de confiance en soi, les problèmes scolaires, le post-traumatique, ou tout simplement pour se faire du bien. » Le cheval joue donc le rôle de médiateur, « la personne va se confier à lui, poursuit-il. Tout passe par le cheval. » On y revient toujours.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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