BAGNOLS Une boîte à dons pour faire rentrer l’économie circulaire au lycée
Difficile de la rater dans le couloir vitré qui mène au CDI du lycée Albert-Einstein de Bagnols.
Il faut dire que la « give box », la boite à dons dans la langue de Molière, est plutôt imposante. il s’agit d’un meuble, une sorte de bibliothèque multicolore, montée sur roulettes et destinée à recueillir des objets donnés par les élèves (et pourquoi pas le personnel de l’établissement, sait-on jamais).
« C’est du don et du contre-don »
Pour le lancement, réalisé mardi en présence du président de l’agglo du Gard Rhodanien Jean-Christian Rey, la boîte à dons ne recueille que des livres. « L’objectif est de donner une seconde vie aux livres, partager nos lectures », explique Dounia, élève du lycée qui a participé à la mise en place du dispositif dans le cadre du projet Etablissement en démarche développement durables qui lie le lycée bagnolais avec feu le SITDOM, remplacé le 1er janvier par l’agglo. C’est d’ailleurs le SITDOM qui a offert la boîte à dons, fabriquée à partir de matériaux de récup’ par l’atelier Toupie, basé à la Grand’Combe.
Le principe est simple, et il est circulaire : « ils posent, ils prennent, c’est du don et du contre-don », explique l’enseignante de lettres et d’histoire-géo Natacha Bensaïd, qui mène le projet Etablissement en démarche développement durable à Albert-Einstein. Un principe calqué sur les trois autres boîtes à dons que compte l’agglo, et testé en mars dernier lors du salon de la BD : « elle avait été hébergée par le lycée, et ça avait marché », se rappelle Jérôme Buigues, nouveau responsable du service communication de l’agglo.
Pour lui, « c’est une idée intéressante à plusieurs niveaux : ça permet de ne pas jeter des choses qui peuvent encore servir, et il y a un volet social, de rencontres. A Saint-André-de-Roquepertuis (où une boîte à dons a également été installée, ndlr), ça marche bien et ça rayonne au delà du village, c’est un lieu de rencontres. »
Une idée qui aura besoin de flux pour fonctionner. Si le flux des élèves ne manquera pas, en témoigne la véritable autoroute d’élèves passée devant la boîte lors de l’inauguration, il faudra que les lycéens s’approprient ce nouvel outil, et y fassent passer un flux de livres. Pour y aider, les élèves de troisième vont réaliser une vidéo sur l’utilisation de la « give box » avec leur professeur d’arts plastiques. Un outil qui « ne devra pas être confondu avec une poubelle », tempère Natacha Bensaïd, et qui sera encadré par une référente, la professeure documentaliste Florie Delacroix.
De quoi aborder sereinement son lancement, avant potentiellement « d’évoluer sur autre chose que le livre », avance l’enseignante. Une enseignante qui lancera aux nombreux élèves présents espérer « qu’en sortant du lycée vous aurez une autre attitude par rapport à la consommation. »
Thierry ALLARD