BAGNOLS/CÈZE Au collège Le Bosquet, deux classes menacées de fermeture
Ce mardi midi, parents d'élèves et enseignants du collège le Bosquet de Bagnols-sur-Cèze se sont mobilisés devant l'établissement. Tous sont inquiets du risque de fermeture de deux classes à la prochaine rentrée.
David Crunelle, professeur d'anglais et représentant de la section SNES-FSU du collège, veut alerter sur les conséquences que pourraient avoir ces deux fermetures de classe (une sixième et une quatrième, NDLR) : "Si on se retrouve avec deux divisions en moins alors que les effectifs sont constants, cela va donner des effectifs à 29-30 élèves par classe l'an prochain contre 24-25 actuellement."
Il craint que les classes se retrouvent surchargées dans "des locaux qui ne sont pas adaptés". Certains élèves "ne sont déjà pas positionnés face au tableau" et dans les salles de chimie, il n'y a que 24 places sur les paillasses. Parents et professeurs ont le sentiment que cet ancien collège déclassé de Rep+ depuis 2014-2015, voit ses anciens moyens se réduire d'année en année.
"On voit vraiment de plus en plus d'enfants à la dérive"
"S'il y a plus d'élèves dans les classes, ça veut dire moins de temps à consacrer individuellement à chacun. Et chez les professeurs, cela va générer des postes partagés entre plusieurs établissements", pointe Claire Aznar, professeure de technologie. Sans parler du maintien des options : "Comment maintenir, avec des horaires satisfaisants, les options actuellement proposées ?, questionne David Crunelle. Aujourd’hui, les élèves peuvent choisir entre la bilangue anglais-allemand, les langues et cultures de l’Antiquité et la classe à horaires aménagés musique. Avec moins d’heures attribuées, quelles options sacrifier ? Ces enseignements optionnels permettent pourtant de leur proposer une ouverture culturelle élargie. Ils contribuent aussi à une meilleure réussite scolaire."
Argument repris par Virginie Ansault, parent d'élève déléguée et maman d'une élève de troisième, qui a le sentiment que "les aides sont moins importantes" et que "les heures allouées pour des activités annexes diminuent alors qu'elles permettent à des élèves parfois en difficulté de voir autre chose à l'école. On voit vraiment de plus en plus d'enfants à la dérive".
Outre les options, les professeurs s'inquiètent aussi des difficultés à appliquer les dédoublements de classes qui permettent de travailler en effectifs allégés. Toute une délégation sera reçue dans la semaine à l'inspection académique pour évoquer ces inquiétudes et aussi demander à ce que le nombre de classes actuel soit maintenu, ainsi qu'une dotation horaire spécifique aux enseignements optionnels et un supplément d'heures pour la SEGPA.
Marie Meunier