BAGNOLS/CÈZE Un sentier pour découvrir un des « poumons verts » de la ville
C’est un chemin tombé dans l’oubli que l’association Ben Vieure à Bagnou, qui oeuvre dans les quartiers de Chaudeyrac et Montigal, à la sortie de Bagnols en direction de Sabran, s’est mise en tête de réhabiliter pour proposer un sentier de découverte.
Ce sentier a été inauguré vendredi après-midi par l’association et la mairie. « L’association nous a contacté en fin d’année dernière, nous avons été tout de suite favorables au projet », explique l’adjoint au maire de Bagnols délégué à l’Urbanisme et aux Travaux Philippe Berthomieu. Ben Vieure à Bagnou et la mairie passent alors une convention, une partie du tracé passant par des parcelles communales, et l’association se met au travail.
« Nous sommes allés voir les propriétaires terriens, notamment la famille Saleilles, qui nous ont dit oui », rejoue le président de l’association Olivier Jean-Vigier. La plus grosse partie du travail sera de dégager l’entrée du sentier, chemin de Chaudeyrac. « Il a fallu tout dégager pour ouvrir une centaine de mètres, et on a été bien aidés par la SARL DFTP, son gérant habite ici, avec sa mini-pelle, poursuit-il. Nous avons évacué dix tonnes de terres et nous avons fait nous mêmes du défrichement manuel. » Par ailleurs, l’association a fait fabriquer par un de ses membres une dizaine de panonceaux en bois qui sont en cours de pose tout au long du tracé, qui fait 2,5 kilomètres environ. De quoi faire une promenade entre les vignes, les oliviers et les vieux murs en pierre mis au jour lors du déblaiement du tracé, en attendant que l'association en remonte d'autres.
Le but de ce sentier, signalé à son entrée par un panneau réalisé par la mairie et l’association, est de « sensibiliser à la protection du lézard ocellé, une espèce protégée très présente dans le quartier », rajoute Élodie Illi, secrétaire de l’association. Le nom du sentier, « Timon Lepidus », le nom scientifique du lézard ocellé, le rappelle. Un volet sensibilisation auquel l’association, fondée en 2005 « pour défendre le quartier contre l’urbanisation excessive », rappelle son président, tient beaucoup. « C’est un poumon vert ici, il faut le préserver », reprend Olivier Jean-Vigier. Dans cette optique, l’association compte bien faire passer des terrains du quartier qui sont classés en zone à urbaniser en zone agricole ou naturelle lors de la prochaine révision générale du Plan local d'urbanisme.