BAGNOLS/CÈZE Une convention pour faire découvrir les métiers du nucléaire aux élèves de Troisième
L’objectif du dispositif « Classe en entreprise » est simple : « faire découvrir aux élèves de Troisième le monde de l’entreprise », résume le proviseur du lycée professionnel privé Sainte-Marie de Bagnols Dominique Saget.
C’est dans le cadre de ce dispositif qu’une convention a été signée ce vendredi entre le lycée, Orano Melox et l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), qui porte « Classe en entreprise ». Dans les faits, des élèves des deux classes de Troisième prépa métiers du lycée Sainte-Marie devaient du 12 au 14 avril se rendre sur le site d’Orano Melox, à Marcoule. « Le format est de deux jours et demi, la classe se tient sur site avec un programme pédagogique de l’Éducation nationale, et nous allons leur montrer des choses concrètes, avec une visite, des interventions sur les métiers, la sécurité et la sûreté, et sur le savoir-être », présente le directeur de l’emploi et de la formation d’Orano sud-est Bruno Girard.
Sauf que le covid et le nouveau confinement sont passés par là. « Mais nous avons tenu à maintenir cette signature car nous voulions prendre date et monter pour la première fois un accueil d’élèves dans l’entreprise », explique le directeur adjoint de la communication d’Orano Melox Régis Faure. Tout le monde espère que la session pourra avoir lieu d’ici la fin de l’année scolaire, mais quoi qu’il arrive elle aura lieu au minimum avec les Troisième de la prochaine année scolaire.
Pour l’industrie du nucléaire, ce type d’opérations équivaut à « du sourcing très très en amont », glisse Bruno Girard, qui rappelle que les installations d’Orano sud-est (Tricastin, Marcoule, Cadarache et Malvési) « recrutent chaque année 300 CDI, 100 CDD, 200 alternants et une cinquantaine de stagiaires. » Un gisement d’emploi souvent méconnu. « Derrière les grands murs et les barbelés on ne sait pas trop ce qui se passe, ajoute Ève Boudard, chargée de l’attractivité et de l’emploi à l’UIMM Gard-Lozère. Or ces entreprises ont cruellement besoin de compétences, et énormément d’offres d’emploi ne sont pas pourvues car on ne connaît pas ces métiers. »
Ça ne peut donc pas faire de mal de les découvrir, pour quelques années plus tard au moment des choix d’orientation, les envisager. D’autant que Bruno Girard axe aussi son intervention sur la formation, car Orano mise beaucoup sur l’apprentissage, « qui est un vrai tremplin vers l’emploi, en immersion, avec un vrai job et un vrai CV derrière. »
Pour le dispositif « Classe en entreprise », c’est aussi une première localement. « Nous avons beaucoup plus d’entreprises sur l’ex-Midi-Pyrénées, car le dispositif a été mis en place là-bas avant, mais aujourd’hui avec l’appui de la Région on le développe ici », précise Ève Boudard. De quoi éventuellement donner des idées à d’autres établissements scolaires et à d’autres entreprises.
Thierry ALLARD